Le préfet du Gard, Didier Lauga, a confirmé l’arrivée de l’entreprise de commerce américaine Amazon à Fournès, entre Nîmes et Avignon et a donné son aval pour le début des travaux d’implantation. Une plateforme logistique de 39.000m2 avec 150 à 200 emplois à la clé.
L’heure des premiers travaux a sonné. Les engins de chantier commencent à débroussailler les lieux, après que le préfet du Gard, Didier Lauga, a donné son feu vert au promoteur Argan pour la construction du centre de tri de colis d'Amazon.
Le haut fonctionnaire a signé mercredi 14 novembre l'autorisation environnementale. Il s’agissait de la dernière étape administrative avant le début des travaux.
39.000 m2 comprenant 3.000 m2 de bureaux
Le promoteur Argan va créer pour Amazon l’une des trois plus grandes stations logistiques d’Europe sur un axe stratégique, entre Nîmes et Arles. Au programme, un bâtiment de plus de 39.000 m2 comprenant 3.000 m2 de bureaux et de nombreuses places de parking. Le centre de tri et la plateforme logistique seront érigés à la sortie d’autoroute de Remoulins, juste à l'entrée de la commune de Fournès et devrait permettre l’embauche de 150 à 200 personnes.Un argument décisif pour le préfet du Gard, qui ne voyait « aucune raison de refuser cette autorisation ».
Un impact environnemental considérable selon les associations
Si une partie des élus considère cette implantation comme une aubaine en termes de création d’emplois, les associations ne sont pas toutes de cet avis.L’association ATTAC, le collectif de citoyens « Forum citoyen Fournès » et l’Association pour le développement de l’emploi dans le respect de l’environnement s’opposent fermement à ce projet.
Leurs revendications concernent les pratiques économiques du géant Amazon mais aussi l’impact que représenterait un tel projet sur l’environnement et la biodiversité. Le chantier va, en effet, s’effectuer sur 15 hectares de terres agricoles, majoritairement non-cultivées, et pour certaines viticoles.
Nous proposons que cette zone soit convertie en régie agricole intercommunale - Patrick Genay, apiculteur à Fournès et membre de l’Association pour le développement de l’emploi dans le respect de l’environnement.
Les militants ont jusqu’au 25 novembre pour contester le projet.
Un premier recours est déposé au tribunal administratif contre le permis de construire. Un second, au pénal, pourrait dénoncer les intérêts privés de certains élus. Si les recours n'aboutissent pas, le projet aura bien lieu, à condition que les fouilles archéologiques préventives en cours ne révèlent aucune ruine romaine.