Le Premier ministre Jean Castex, ainsi que trois autres membres du gouvernement, se sont déplacés dans le Gard, ce samedi 27 mars. L'occasion de faire un point sur le "Nouveau Programme de Renouvellement Urbain" et sur les problématiques d'insécurité dans certains quartiers de la ville de Nîmes.
C'est accompagné de Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, en charge de la citoyenneté, d’Emmanuelle Wargon, ministre déléguée, en charge du Logement et de Nadia Hai, ministre déléguée chargée de la Ville, que Jean Castex a débuté ce samedi 27 mars, sa visite dans le Gard.
Echange autour de la rénovation urbaine à Alès
Les quatre ministres ont débuté leur visite à la médiathèque d'Alès. Cette dernière a bénéficié du "Nouveau Programme de Renouvellement Urbain" (NPRU), dans le cadre du nouveau plan national de rénovation urbaine.
Lancé en 2014, le NPRU prévoit la transformation profonde de plus de 450 quartiers prioritaires de la politique de la ville en intervenant fortement sur l'habitat et les équipements publics, pour favoriser la mixité dans ces territoires.
[#ANRU] Déplacement de @JeanCASTEX, premier ministre, à la médiathéque de @VilledAles, qui a bénéficié des crédits #NPRU dans le cadre du nouveau plan national de rénovation urbaine.
— Préfète du Gard (@Prefete30) March 27, 2021
✅ un lieu culturel accessible à tous
✅ un bel exemple de réhabilitation@gouvernementFR pic.twitter.com/flR5M5Hry9
Déjà réalisés ou à venir jusqu'à 2022, ces chantiers accompagnent la rénovation programmée dans les quartiers à travers des investissements ciblés et plus légers mais nécessaires du quotidien et l'amélioration du cadre de vie.
Echange autour de la sécurité à Pissevin
Ensuite, les ministres ont pris la direction de Nîmes pour se rendre dans le quartier populaire de Pissevin, quartier dit de "reconquête républicaine" . Là-bas, ils ont rencontré les jeunes de l'association "Les mille couleurs".
Partenaire d'un projet labellisé "Cité éducative" , cette association œuvre depuis 1995 dans ce quartier prioritaire. Régulièrement, elle organise des ateliers pour apprendre à lire et à écrire le français, mais aussi des activités pour renforcer le lien entre les résidents et les aider à s'intégrer.
Pour le directeur de l'association, Raouf Azzouz "la prise de parole est importante quand on ne sait pas s’exprimer on est violent. Si on arrive à mobiliser ces jeunes pour qu’ils puissent exprimer leurs idées, leurs passions, ça leur permettra aussi d’avoir un discours adapté, serein pour pouvoir échanger avec un individu lambda mais aussi un politique".
Pissevin : un ensemble de plus de 15 000 habitants, l'un des 10 plus grands quartiers prioritaires d'Occitanie où deux personnes sur trois vivent sous le seuil de pauvreté. Le taux d'emploi y est inférieur à 30%.
Depuis plusieurs mois, ce quartier gangréné par le trafic de stupéfiants est régulièrement le théâtre de fusillades. Des effectifs de police supplémentaires sont notamment réclamés par le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier.
Mais selon Jean Marie Angelini, vice-président de l'Association pour le Développement de la Prévention Spécialisée (ADPS) à Pissevin, c'est avant tout le nombre d'éducateurs spécialisés qui est "insuffisant". Actuellement, ils sont une quinzaine pour les 15 000 habitants.
On a eu trois postes dans le cadre du plan pauvreté qui nous ont été attribués mais on n’a aucune garanti sur la pérennité de ces postes une fois que le plan pauvreté viendra à échéance en 2022. On a commencé un certain travail avec les jeunes et la population et on ne voudrait pas que si ce plan n’est pas poursuivi on soit amené à supprimer les postes et quitter ce quartier.
Selon des sources gouvernementales, l'Etat devrait annoncer la création de 12 postes d'éducateurs et de médiateurs à Nîmes d'ici juillet.