En jaune, les professionnels des travaux publics ont manifesté devant la préfecture du Gard, ce jeudi matin à Nîmes. En cause, l'augmentation du diesel et ses conséquences sur l'économie locale. La disparition du carburant "rouge" à taux réduit inquiète la Fédération Régionale des Travaux Publics.
Ce jeudi matin, les adhérents de la Fédération Régionale des Travaux Publics Occitanie ont tenu à alerter les services de l'Etat sur les conséquences de l'augmentation du prix du carburant sur leur profession. C'est pour cela qu'ils ont manifesté, avant l'heure mais en gilet jaune (ou orange) devant la préfecture de Nîmes.
Alerter sur les conséquences pour la profession
Ils anticipent la manifestation de samedi, notamment pour insister sur les particularités de leur profession et tenter d'instaurer un premier dialogue avec le gouvernement via les services de la préfecture du Gard.
Pour les professionnels des travaux publics, le budget énergie est déjà considérable avec des engins de chantiers très puissants et donc très voraces en gasoil. L'équilibre financier des entreprises est donc menacé avec l'augmentation programmée et déjà amorcée du diesel. exemple donné les manifestants : une entreprise qui consomme 200 000 litres de gazole par an devra dépenser 100 000 euros en plus. Une dépense incompressible à laquelle s'ajoute une deuxième menace : l'augmentation des vols de carburant.
La peur d'une recrudescence des vols de carburant
La loi de finances 2019 prévoit la suppression du taux réduit de taxe portant sur le "rouge". C'est le même carburant que celui des autres usagers mais il était réservé aux professionnels qui bénéficiaient d'un taux de taxe réduit. Si cette différence disparaît, le carburant non identifiable sera doublement convoité par les voleurs. D'où la crainte des professionnels du BTP dont les réserves sont déjà régulièrement pillées.
Ecoutez les explications de Teddy Mulero, patron d'une entreprise de travaux publics au micro du France 3 Pays gardois.
Teddy Mulero, patron d'une entreprise de travaux publics dénonce les conséquences de la hausse du prix du gazole.
•
©F3 Pays gardois