Cinq hommes et une femme, âgés d’une vingtaine d’années, ont été interpellés et mis en examen. Ils sont soupçonnés d’avoir braqué plusieurs personnes à leurs domiciles à l’été 2020, dans le Gard et les Bouches-du-Rhône.
Après une enquête de plus d’un an, cinq personnes viennent d’être interpellées et mises en examen par le parquet de Nîmes pour des faits de vols avec armes en bande organisée, extorsion en bande organisée, association de malfaiteurs et violences.
"Le juge d’instruction a mis en examen six individus, 5 hommes et une femme, les hommes sont très connus des services de police et ont tous de gros casiers judiciaires. Ils ont déjà tous été incarcérés et certains d’entre eux étaient en cavale au moment où ils ont été interpellés. Ces individus sont globalement âgés d’une vingtaine d’années", nous dit Estelle Meyer, substitut du procureur de la République à Nîmes. Les malfaiteurs ont tous été identifiés et un seul est toujours recherché et fait l'objet d'un mandat d'arrêt.
Ces personnes sont soupçonnées d’avoir commis des braquages et home-jackings à l’été 2020. Les interpellations sont survenues en plusieurs vagues entre mars et ces derniers jours, dans les Bouches-du-Rhône, à Marseille, Arles et Tarascon, ou dans le Gard, dans une commune proche de Nîmes. C'est la section de recherches de la gendarmerie de Nîmes qui a mis hors d'état de nuire cette équipe.
Des braquages particulièrement violents
Cette équipe de braqueurs s’en est pris à des particuliers à leurs domiciles, comme lors de ces deux braquages commis le même jour, le 14 août 2020, à Meynes, dans le Gard et Aix-en-Provence. Lors de ces deux home-jackings, les malfaiteurs avaient fait usage d'armes à feu et s'en étaient pris physiquement à au moins un des membres des familles visées. Dans le cas de l'agression perpétrée à Meynes, un agriculteur avait même été blessé par balle.
On est sur des faits de nature criminelle, des faits avec l'usage d’une arme à feu, des faits qui sont commis au domicile des victimes, donc de personnes qui se sentent en confiance à leur domicile et qui se voient agressées. Des victimes qui sont blessées physiquement et psychologiquement.
Un jour avant, le 13 août, les malfaiteurs s’en étaient pris à un pianiste pensant dérober son cachet à l'issue du concert que celui-ci venait de donner à La-Roque-d'Anthéron.
"Ils cherchaient des cartes bancaires, des bijoux, de l’argent à revendre"
Selon les enquêteurs, les malfaiteurs agissaient « au hasard », et étaient à la recherche d’objets de valeurs : « On est sur des faits qui sont démesurés dans la mesure où on est sur 4 faits criminels qui ont lieu en 4 jours. Les victimes sont violentées avec parfois usage de l’arme à feu pour au final un butin qui est assez peu important. Les individus montaient en puissance de façon très inquiétante. Cette bande cherchait de l’argent, des bijoux à revendre, des cartes bancaires,» ajoute le colonel Michel.
En effet, ces malfaiteurs encourent une peine de réclusion criminelle pouvant aller jusqu’à 30 ans.