Plus de 20000 signataires ont déjà paraphé la pétition lancée par la communauté protestante de Nîmes et l’association Rebond afin d’éviter l’expulsion de Sunday Agboola. Arrivé en France en janvier 2015, ce jeune réfugié Nigérian fait l'objet d'une Obligation de Quitter le Territoire Français, malgré un parcours d’intégration exemplaire.
Il dit avoir 23 ans, mais les autorités françaises lui reprochent d’avoir menti sur son âge à son arrivée en France en 2015, afin de pourvoir y être accueilli en tant que mineur isolé demandeur d’asile. Sunday Agboola, lui, clame sa bonne foi depuis sept ans et multiplie les recours, en vain. A une première Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) prononcée l’année de son entrée dans l’Hexagone, est venue s’ajouter une deuxième OQTF il y a quelque mois.
Il doit être expulsé, alors qu’il va bientôt être papa et que son parcours d’intégration est présentée comme exemplaire.
Quand je suis arrivé, je suis allé voir une association qui m’a dit que pour rester, il fallait montrer qu’on voulait s’intégrer et trouver sa place. J’ai fait tout ça et maintenant, on veut que je reparte !
Sunday Agboola, demandeur d'asile nigérian
Maîtrise du Français et CAP de maçon
Le jeune homme maîtrise parfaitement le Français, a décroché son CAP de maçon au lycée Pasteur de La Grand-Combe (Gard) et un contrat d’apprentissage chez les Compagnons du Devoir à Nîmes. Il dispose de deux promesses d’embauche en CDI.
Hélène Reille, présidente de l’association nîmoise Rebond, qui l’épaule depuis le début, estime que Sunday "a largement prouvé son intégration".
Soutien sans faille de l’Eglise protestante de Nîmes
Sunday Agboola a été recueilli par la communauté protestante de la paroisse La Fraternité qui l’héberge dans un petit chalet, en compagnie de quatre autres réfugiés.
Mais la pasteure Iris Reuter espère que cette situation sera très provisoire.
On aimerait, bien sûr, qu’il revienne plus tard, pour se souvenir du temps passé ici, mais tout en sachant qu’il a enfin un logement pour lui et sa famille.
Iris Reuter, pasteure de la paroisse La Fraternité (Eglise Protestante Unie de Nîmes Est)
Pétition en ligne
L’Eglise Protestante Unie de Nîmes Est remue ciel et terre pour obtenir la clémence de l’administration française. Une pétition mise en ligne a déjà recueilli plus de 20000 signatures. Les soutiens du jeune Nigérian espèrent maintenant un rendez-vous en préfecture du Gard, afin d’humaniser la demande d’asile de Sunday Agboola, qui ne reste pour l’heure qu'un numéro de dossier.