Le député de la 5e circonscription quitte l'Assemblée nationale, car il dit n'être plus en phase avec la politique du gouvernement notamment dans le rural. Il est candidat aux municipales à Sauve dans le Gard.
Juste avant son départ des les Cévennes qu'il aime tant, Olivier Gaillard nous explique pourqoi il a décidé de jeter l'éponge. Le député de la 5e circonscription du Gard, abandonne son mandat à l'Assemblée nationale
"J’ai demisssionné de l’assemblée Nationale car je suis un garçon lucide et l’homme de territoire a pris le pas sur l’homme de parti. J’assume pleinement les travaux réalisés les trois dernières années. J'ai oeuvré avec ma liberté de vote et de parole et une vision claire du sens de mon engaement : susceptibles de prendre en compte les caractéristiques propres de la ruralité et du territoire que je repésente".
Aujourd'hui comme l'avait dit Chevènement en son temps, si l'on n'est pas d'accord, on ferme sa gueule ou on démissionne. J'ai choisi la deuxième option
"Un pied à l'intérieur et l'autre à l'extérieur"
"Ce qui m’avait séduit c’était de pourvoir travailler et faire fi des idéaux politiques de droite et de gauche en faisant tomber les barrières pour faire avancer le pays dans ses réformes".Le futur ex-député dit assumer les choix passés. Cependant, ajoute-t-il : "Aujourd’hui j’ai l’impression d'avoir un pied à l’intérieur, l’autre à l’extérieur. Ce gouvermement est à l’imge des précédents, il a une volonté d’agir et de réformer mais il est confronté à une réalité plus compliquée que sont les hauts fonctionnaires et la centralité parisienne. Les fonctionnaires finissent par avoir plus de poids que les élus. Ce sont les hauts fonctionnaires qui décident et il faut déployer une énergie folle pour se faire entendre", regrette-t-il.
Olivier Gaillard est candidat à la mairie de Sauve. Il postera sa démission le 16 mars quels que soient les résultats des élections municipales.
Olivier Gaillard prend pour exemple le dédoublement CP dans les quartiers difficiles. "On est capables de dédoubler des classes dans ces quartiers mais de femer des écoles en zone de montagne ce qui est pour moi inacceptable. Je suis très affecté par le départ des services publics dans le rural".Il dit se sentir partagé entre deux sentiments : J’ai vécu de belles expériences pour essayer d’infléchir des politiques, mais la notion de citoyens et d’élus de seconde zone pour la ruralité est toujours une réalité
Ingénieur territorial dans le logement social, Olivier Gaillard sera remplacé à son poste de député, par sa suppléante, l'Alésienne Catherien Roux-Daufès.