Herbiers de Posidonies échoués sur les plages : poumons de la Méditerranée, "ils abritent plusieurs formes de vies"

Suite aux fortes intempéries, la faune et la flore marine ont elles aussi été touchées. C'est le cas de l'herbier de Zostère, une plante très importante pour nos écosystèmes, qui s'est échouée sur certaines plages de la côte méditerranéenne, comme au Grau-du-Roi dans le Gard. Ce n'est pas forcément mauvais pour l'environnement.

Ces derniers jours, une étrange pelouse a poussé à la plage du Grau du Roi. L’herbier de zostère, une plante marine, s’est échoué en nombre suite aux fortes intempéries de début novembre. Ce n'est pas un phénomène inquiétant pour les biologistes chargés de les mesurer. Ces feuilles très fines, dépassent rarement les 15 centimètres. "Sur chaque petit pied de Zostère on va prendre les feuilles, pour pouvoir les mesurer. Nous allons le faire à différents endroits ce qui va nous permettre d’avoir une taille de moyenne d’herbier qui va nous permettre de déterminer si c'est un herbier plutôt jeune ou pas", explique Emilie Depois, biologiste Marine au Seaquarium du Grau-du-roi.

La zostère, essentielle pour l'écosystème marin

La zostère, cousine de la posidonie, est une plante à fleurs essentielle pour l’écosystème marin. Véritable puits de carbone, elle abrite toutes formes de vie. " Il y a une anémone qui pousse juste au pied de la zostère, donc si on regarde un petit peu partout il y a plein de petites anémones qui sont en train de coloniser la zostère ".

La bonne surprise

Déracinée par la tempête Ciaran, la plante a été emportée jusqu’à la plage. Une bonne surprise pour les scientifiques. Ils ne s’attendaient pas à ce qu’il y en ait autant, tout autour du littoral. "Cet herbier, c'est un signe de vie et de qualité d'eau exceptionnel. On est entre deux : déçus de voir autant d'herbiers s'échouer mais contents de voir que l’herbier est très important au Grau du roi" explique Jean Marc Groul, Conservateur au Seaquarium.

Fragile

L’herbier de zostère reste fragile, son habitat menacé. En un demi-siècle, 30% de l’espèce a disparu de la surface du globe. Une plante pourtant indispensable à la vie en Méditerranée. 

Écrit avec Guillaume Richaud