Intempéries : "il y avait 80 centimètres d'eau dans notre bar-restaurant", dévasté par les crues, ce camping du Gard profite d'un bel élan de solidarité

Au bord de la rivière Ardèche, le camping du Peyrolais (Gard) s'est retrouvé en première ligne des crues, le week-end dernier. Le bâtiment qui accueille le bar-restaurant ainsi que de nombreux mobile-homes a été endommagé. Dans leur malheur, les propriétaires profitent d'un bel élan de solidarité, initié par la commune.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La nuit de l'horreur. C'est ainsi que Delphine Dubois évoque la nuit du samedi 9 au dimanche 10 mars. Cette nuit-là, son camping situé à Saint-Julien-de-Peyrolas, sur les berges de la rivière Ardèche, se retrouve sous les eaux, englouties par les pluies diluviennes. Les départements du Gard et de la Lozère sont alors placés en vigilance orange pour crue

"Nous vivons sur place, dans un mobil-home du camping et nous étions connectés en permanence sur le site Vigicrues pour suivre l'évolution, explique Delphine Dubois, propriétaire du camping. À 2h30, les prévisions étaient trop mauvaises, alors on a décidé de partir, avec notre camping-car". 

Les mobil-homes sous l'eau

Pendant toute la nuit, les pluies ne cessent et la rivière continue de gonfler. Le lendemain, Delphine Dubois constate les dégâts : "il y avait 80 centimètres d'eau dans notre bar-restaurant, qui fait également office d'accueil". Mais le pire se situe au niveau des mobil-homes. L'eau est montée jusqu'à 1,3 m, de quoi immerger les matelas. "Les mobil-homes sont surélevés de soixante centimètres, mais l'eau est parvenue à rentrer". 

Des ravages d'autant plus problématiques, que le camping doit ouvrir trois semaines plus tard, le 30 mars. Rapidement, les assurances se saisissent du dossier. Elles devraient livrer un premier verdict ce vendredi 15 mars. Mais la propriétaire des lieux se veut lucide sur la situation : "Évidemment que l'on attend les retours des assurances, notamment pour savoir si les mobil-homes sont complètement détruits ou si des travaux sont envisageables. Mais en l'état actuel des choses, c'est inconcevable de mettre des clients dedans, ne serait-ce qu'au niveau de l'hygiène". 

Alors que plus de la moitié des emplacements du camping étaient déjà réservés pour cet été, Delphine Dubois occupe ses journées à rappeler les clients. "Je dois prévenir ceux qui avaient réservé des mobil-homes qu'ils ne pourront pas venir, regrette-t-elle. Mais on espère pouvoir ouvrir la partie consacrée aux emplacements de tentes et de lodges le 1er mai". 

Dans leur malheur, les propriétaires du camping, installés depuis un an, peuvent compter sur un large élan de générosité, initié par le maire de la commune de Saint-Julien-de-Peyrolas, Claude Salau. 

Le lendemain des inondations, il publie un message sur Facebook, pour appeler les associations et habitants à la solidarité. 

"Ils ne m’ont rien demandé au contraire, pour reprendre leurs mots ils veulent se retrousser les manches, écrit-il ; mais avec mon adjoint à la sécurité et aux travaux, nous avons vu leur détresse, ils allaient ouvrir le camping dans quelques jours pour la saison 2024".

Il poursuit en précisant que : "pour ne pas que leur saison soit perdue, ils ont besoin de suite de bonnes volontés pour les aider à faire du nettoyage, du déblaiement, de la remise en état, un soutien psychologique".

Une aide bienvenue

Un appel suivi d'effets. Depuis, la mobilisation ne faiblit pas, pour le plus grand bonheur des propriétaires. "Les gens du village jouent très bien le jeu, ça fait chaud au cœur, se réjouit Delphine Dubois. Ceux qui peuvent aider le font, et d'autres viennent pour passer un moment avec nous ou nous appellent pour prendre des nouvelles. On ne se sent pas seul". 

En attendant, le contre-la-montre est engagé, pour tenter d'offrir le meilleur été possible aux clients.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information