La 33e édition du Festival du Flamenco va enflammer les planches du 9 au 21 janvier à Nîmes

C'est la dernière édition pour le directeur du Théâtre de Nîmes, François Noël. Pour l'occasion, il a concocté une programmation "idéale" où rigueur et plaisir se mêlent, du flamenco le plus classique au plus contemporain.

"J'ai concocté cette programmation autour de mon désir de réunir les artistes avec qui nous avons eu un long parcours, une longue fidélité. A la fois ceux que nous avons produits, proposés ou qui ont été en résidence. Et tous ont répondu présents, c'est formidable ! ". Ainsi s'exprime François Noël, le directeur du Théâtre de Nîmes dont c'est la dernière édition du Festival de Flamenco avant son départ à la retraite à la fin du mois de janvier. 

Tous ont répondu présents et les grands noms sont là. Ils vont faire crépiter les planches du théâtre, chanter la mémoire du peuple d'Andalousie, réinventer le flamenco. Car depuis 20 ans que François Noël s'occupe d'inviter des artistes, il a toujours gardé la même ligne artistique : faire se côtoyer le flamenco le plus pur, le plus classique et un flamenco résolument contemporain. 

"L'un ne va pas sans l'autre. On ne peut pas oublier les racines, les fondements sans nier ce que le flamenco devient. Nous avons un côté laboratoire, comprendre ce que le flamenco devient. Cela a vraiment été ma ligne artistique", explique -t-il.

Du classique et du contemporain

Parmi les grands noms présents pour cette 33e édition, il y aura bien évidemment Anna Moralès.  Partant de la rigueur du flamenco, l’ancienne soliste du Ballet Flamenco d’Andalousie évolue vers une gestuelle épurée, nourrie de rencontres plurielles. Sa danse s’appuie sur le chant archaïque de Tomás de Perrate, descendant de l’une des grandes dynasties gitanes.  

Côté classique toujours, à retenir, la voix authentique et singulière de Sebastián Cruz soutenue
par Alfredo Lagos, orfèvre de la guitare. Dans ce récital en acoustique, le chanteur revisite à sa manière très flamenca de grands compositeurs comme Haendel, Sainte Colombe ou Jordi Savall. Mais sans jamais perdre le fil rouge : le flamenco traditionnel.

Du côté contemporain, la musique de Rosario La Tremendita s’inspire de multiples sources : tantôt électronique dominée par la basse et les synthétiseurs, tantôt acoustique au son sec des palmas et de la guitare. Elle affirme son engagement social et féministe dans un voyage musical original et cosmique.

Ou bien encore, la danseuse et chorégraphe Luz Arcas, primée à de nombreuses reprises, bouscule et revisite les codes du folklore espagnol. Étoile montante de la danse contemporaine, Luz Arcas puise dans la mémoire culturelle andalouse pour s’inspirer des symboles et rituels célébrant la vie et la mort. 

François Noël, quant à lui, invite à découvrir Andrés Marín et Jon Maya : "Une rencontre au sommet de deux artistes issus de cultures chorégraphiques différentes : le flamenco et la danse basque. J'ai été bouleversé par la fusion de ces deux cultures. "  

Un bel avenir  

Si François Noël se réjouit d'avance de sa dernière édition et se remémore avec joie quelques anecdotes comme la fois où  pour un spectacle de Rocio Molina, le jour même de la représentation, le décor, les accessoires et les costumes ne sont jamais arrivés et où "toute l'équipe s'est mise en ordre de bataille et a tout fabriqué dans la journée. Cette volonté commune et magique est la métaphore de ce que j'ai vécu pendant 20 ans", il n 'est pas inquiet pour l'avenir du festival. 

"Le festival va continuer, peut-être avec des changements, mais il est  devenu incontournable , bien au-delà de Nîmes. Les artistes espagnols sont d'un fervent soutien pour ce que nous avons crée tous ensemble", conclut-il.

Le Festival du Flamenco débute ce lundi 9 janvier et dure jusqu'au 21 janvier. Toutes les informations sur le site du Théâtre de Nîmes.