Le tribunal administratif de Paris a validé, lundi 4 mars, l'expulsion de l'imam Mahjoub Mahjoubi décidée en urgence par Gérald Darmanin le 21 février dernier.
Le tribunal administratif de Paris valide l'expulsion de l'imam Mahjoub Mahjoubi, imam de Bagnols-sur-Cèze dans le Gard. Une explusion décidée en urgence par Gérald Darmanin, le 21 février dernier.
L'imam Mahjoub Mahjoubi, accusé d'appels à la haine visant les femmes et les juifs dans ses prêches, avait été expulsé vers la Tunisie moins de 12 heures après les déclarations de Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur.
Référé liberté
L'avocat de Mahjoub Mahjoubi, Me Samir Hamroun, avait déposé une demande de référé-liberté (une procédure en urgence) pour contester auprès du juge des référés du tribunal administratif l'arrêté d'expulsion pris par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, en personne, à l'encontre de son client.
Procédure ulta rapide
Vendredi lors de l'audience, l'avocat avait dénoncé "une violation des droits inouïe" et "une procédure inédite en termes de célérité" contre son client qui "a été privé de pouvoir faire entendre sa cause devant un juge et qui laisse derrière lui une situation familiale dramatique, puisqu'il a des enfants mineurs, scolarisés, dont un est atteint d'un cancer assez grave".
Drapeau tricolore qualifié de "satanique"
Installé en France depuis le milieu des années 1980, il était dans la ligne de mire du ministre de l'Intérieur, qui avait demandé quelques jours avant son expulsion le retrait de son titre de séjour.
Il était notamment reproché à Mahjoub Mahjoubi la diffusion d'une vidéo dans laquelle il qualifiait le "drapeau tricolore" - sans préciser s'il s'agissait du drapeau français - de "drapeau satanique" qui n'aurait "aucune valeur auprès d'Allah (Dieu en arabe)". L'intéressé s'était défendu, disant qu'il avait commis un "lapsus".