Resté muet depuis quatre matches, Nîmes a finalement retrouvé le chemin des filets par son attaquant international marocain Rachid Alioui (74) lui permettant de revenir à la hauteur de Stéphanois alors bousculés après avoir pourtant cru longtemps pouvoir chiper un deuxième succès en dehors du Forez.
Saint-Etienne, qui menait depuis la première minute, est passé à côté de la victoire qui le fuit en championnat depuis le 28 septembre devant Monaco (2-0), sur le terrain de Nîmes (1-1), qui avait décidé de ne rien lâcher pour attraper son troisième nul de rang au stade des Costières, vendredi soir en ouverture de la 11e journée de Ligue 1.
34 secondes de jeu
Et quand, les hommes de Bernard Blaquart poussés par un stade presque tout en rouge et rempli jusqu'à la gueule ont eu des occasions et les moyens d'inquiéter leur adversaire, ils sont tombés par trois fois avant la pause sur un Stéphane Ruffier impeccable pour éteindre dans ses gants une première frappe d'Anthony Briançon (9), mais surtout repousser deux frappes plein axe de Téji Savanier (19 et 37).
Sur la barre
Un temps, ils n'ont d'ailleurs pas montré plus d'efficacité par la suite. Ni sur un une-deux entre Téji Savanier et Denis Bouanga se terminant par une frappe non cadrée par l'ancien Lorientais (56), ni sur un coup franc du milieu de terrain nîmois (59) ou sur une frappe croisée de Sada Thioub (63) repoussée par le gardien stéphanois. Bousculés, les Verts tenaient bon... Avant de connaître un bon petit coup de pouce au plus fort de la domination nîmoise quand Denis Bouanga, à la conclusion d'un bon une-deux avec Umut Bozok, a vu sa frappe repoussée par la transversale de Stéphane Ruffier (68).
La récompense nîmoise viendra six minutes plus tard. Sur une passe en profondeur d'Umut Bozok pour Rachid Alioui (74) seul pour s'en aller défier victorieusement le gardien stéphanois.
Les réactions
Bernard Blaquart (entraîneur de Nîmes): "On est spectateur sur le but stéphanois. C'était pour nous rendre le match un peu plus difficile. On a été obligé de se découvrir, cela a induit trop d'espaces entre nos lignes en première mi-temps.
Il faut encore progresser, on est encore dans la découverte
Après, on a aussi retrouvé de la voix, mais ce n'est pas un soulagement particulier. C'est ainsi, il y a des cycles. Jusque là, on avait les occasions de buts, un poteau à Lyon, une transversale ce soir, cela a encore été long à venir. Il nous faut être plus efficace. Ce soir, il y a de la frustration avec l'impression qu'on pouvait l'emporter, mais aussi la satisfaction de prendre ce match nul après un dernier quart d'heure où l'on manque de lucidité. Il faut encore progresser, on est encore dans la découverte".
Antony Briançon:
"On travaille toute la semaine et au final on se tue le match au bout d'une minute de jeu. Ce sont des choses qu'il faut rectifier."
Denis Bouanga (milieu de terrain de Nîmes): "On va se contenter de ce match nul. On se met dans la difficulté tout seul au bout de quarante secondes,
mais je pense que l'on a dominé Saint-Etienne. Sur ma frappe sur la transversale, j'ai voulu assurer du plat du pied. Après le but de Rachid (Alioui, ndlr), il y avait les moyens d'aller chercher un succès".