Le rapport des deux délégués du match présumé truqué Caen-Nîmes le 13 mai pointe des anomalies, parmi lesquelles l'absence de pressing et d'engagement des joueurs.
Publié dimanche par Le Parisien, le rapport, rédigé par les deux délégués Michel Bortot et Paul Declaude, souligne notamment que "les deux bancs de touche avaient demandé à leurs joueurs d'arrêter le pressing au-delà de la ligne médiane". Le résultat du match (1-1) avait fait les affaires des deux clubs: Caen avait presque assuré la montée en Ligue 1 alors que Nîmes était quasiment sûr de se maintenir en Ligue 2.
Six personnes, dont le président démissionnaire Jean-Marc Conrad, et le principal actionnaire de Nîmes Serge Kasparian, ont été mises en examen
jeudi pour corruption dans une affaire de matchs présumés truqués en Ligue 2 en fin de saison dernière, qui vise particulièrement cette rencontre.
Jean-François Fortin, président du Stade Malherbe de Caen (désormais en L1), figure également parmi les mis en examen. Des interdictions d'exercer ont été prononcées à l'encontre de MM. Fortin et Conrad.
Le rapport, transmis la nuit suivant le match à la Ligue (LFP), détaille également qu'à partir de la 70e minute (...), dès qu'une équipe possède le ballon, celui-ci circule dans les pieds des joueurs sans qu'aucune attaque véritable ne se produise (aucun tir de la part des deux équipes)".
Enfin, il confirme que "les dirigeants du club de Nîmes ont remis un certain nombre de cartons de vin devant la porte des vestiaires des joueurs de Caen".
Selon le journal, le rapport avait été transmis au service central des courses et des jeux. La LFP et la Fédération (FFF) se sont constituées parties civiles dans l'affaire des matches présumés truqués.