Meurtre de Laurie Tercero : son ex-compagnon dans le box des accusés décrit comme jaloux et possessif

Aujourd'hui, aux assises de Nîmes, a lieu le 2ème jour du procès de Gabriel Gautier, l’ex-compagnon de Laurie Tercero, accusé d'avoir tué la femme, de plusieurs coups de couteau, dont un en plein cœur. Retour sur la 1ère journée du procès consacrée à la personnalité de l’accusé.

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Laurie Tercero, 27 ans et mère de deux enfants est morte dans la nuit du 17 au 18 janvier 2018 après avoir été battue et poignardée en plein cœur. Aujourd’hui dans le box des accusés, son ex-compagnon, Gabriel Gautier, un carreleur de 31 ans.

Un garçon jaloux et possessif 

Ce jeudi, pour le premier jour du procès, la famille de la victime a écouté la description de la personnalité de l'accusé brossée par les intervenants qui se sont succédés à la barre. Un garçon travailleur, aimant et généreux, selon l'enquêtrice qui rapportait les propos de ses proches.

Des qualificatifs pas faciles à accepter pour la mère de Laurie, qui a vu sa fille succomber aux coups de couteau de son compagnon :
 

Cette première journée était douloureuse et compliquée, car l’enquête de personnalité de Gabriel Gautier, même si on ne va pas dire qu’elle joue en sa faveur, le place comme une victime et Laurie comme le bourreau. C’est vraiment compliqué d’entendre tout ce que l’on a entendu.

Nicole Tercero, mère de la victime


La question du féminicide 

Entre Laurie et Gabriel, la vie de couple était difficile. Une relation de 7 ans, instable et conflictuelle, ponctuée de séparations et de coups. Fils d'un ferrailleur et d'une mère au foyer, Gabriel est décrit comme un garçon qui ne sait pas contrôler ses émotions. L'alcool et la jalousie ont fait le reste.

"Là, nous avons la personnalité type de l’auteur du féminicide. Cette personnalité caractérise parfaitement ces relations et comment ils en arrivent à ces relations de domination", nous dit Khadija Aoudia, avocate des parties civiles. 

Pour l’avocat de la défense, Aurélien Vergani, ce crime n’est pas un féminicide. Il ne veut pas que le procès de son client ne soit dévoyé pour l'exemple : "Il faut remettre les choses dans son contexte, nous ne sommes pas dans le cas d’un féminicide. Il n’a pas tué sa femme parce qu’elle est femme. Sinon on tombe dans une caricature et dans un procès pollué par des notions qui ne sont pas maitrisées. On est dans un crime passionnel."

Des coups et des menaces récurrents 

L’ex-conjoint violent, père de l'un des deux enfants de la victime, n’aurait pas supporté qu’elle puisse refaire sa vie ailleurs avec un autre homme. Ce jour-là, une dispute aurait éclaté lors d'un ultime rendez-vous, dans une voiture devant l'appartement de son ex-conjoint. L'accusé se serait alors saisit d'un couteau et aurait poignardé Laurie. L’autopsie de la jeune femme a révélé la présence de six coups dont un ayant touché l’aorte, et de plusieurs plaies dont une mortelle.

Il indiquera par la suite « avoir vrillé ». Les proches de la victime diront que l’acccusé qui n’acceptait pas la séparation aurait à plusieurs reprises menacé de « la tuer «  et de « la balafrer » ou encore de la «planter ».  Les témoins diront aussi que la victime était régulièrement frappée par son ex-conjoint qui lui donnait des « coups de poing de mec » y compris lors d’une première grossesse, au point qu’elle avait fait une fausse couche.



Aujourd’hui devrait avoir lieu l’interrogatoire sur les faits : 
 

J’attends que la vérité se dévoile sur cette fameuse nuit, parce qu’on ne sait toujours pas ce qu’il s’est passé. On ne sait pas tout, mais je ne suis pas convaincue qu’il dise la vérité, il a dit pas mal de mensonges depuis le début, déclare la mère de la victime à la fin de cette première journée de procès.

Nicole Tercero, mère de la victime
 

Viendra ensuite les réquisitoires et les plaidoiries des avocats. Le verdict est attendu dans la soirée. Pour meurtre par une personne étant ou ayant été conjoint ou partenaire de la victime, Gabriel Gauthier encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
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