Didier Guillaume a entamé ce vendredi une visite marathon de plusieurs exploitations sinistrées dans le Gard et l'Hérault. Incendie du 28 juin, canicule et plus récemment grêle. L'occasion pour le ministre de l'Agriculture d'échanger sur le terrain avec les victimes des intempéries.
Le Gard ce vendredi matin et l'Hérault en fin d'après midi. Le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation est en déplacement dans nos départements pour constater les différentes catastrophes qu'ont dû affronter les agriculteurs ces derniers temps.
Après l'incendie du 28 juin
La visite ministérielle a débuté à Monfrin et Bouillargues par les exploitations d'oliviers et de vignes sinistrées après le violent incendie du 28 juin qui a notamment ravagé une dizaine d'habitations et de nombreuses cultures. Au total, plus 600 hectares sont partis en fumée avec quelques 60 départs de feux favorisés par des vents brûlants.
Les ravages de la canicule dans le Gard...
L'échange avec les professionnels, en particulier lors de l'inauguration en fin de matinée du mas des agriculteurs, route de Saint-Gilles à Nîmes permet de faire le tour des conséquences dévastatrices de la canicule.
Le 28 juin, journée classée rouge pour la canicule dans le Gard, les températures avaient atteint un record historique en France de 45,9°C à Gallargues-le-Montueux, dans le Gard.
Côté bilan, les évaluations sont toujours en cours mais selon les premiers recensements de la chambre d'agriculture gardoise, une centaine d'exploitations seraient concernées sur plus de 1.000 hectares, en majorité dans la viticulture. Les pertes de récolte estimées vont jusqu'à 100%.
Didier Guillaume rencontre ensuite les organisations professionnelles à la chambre d'agriculture de Nîmes. La confédération paysanne a dors et déjà lancé un cri d'alarme, soulignant à nos confrères de l'AFP que l'évaluation des dégâts ne faisait "que commencer car un épisode si extrême à cette période de l'année se fera sentir sur l'ensemble de la saison".
...et dans l'Hérault
Ce vendredi après-midi, le ministre de l'agriculture continue son "tour des champs" avec l'Hérault. Visite de l'exploitation arboricole de Mudaison dont les pommes ont souffert de la récente grêle après avoir "cuit" sous la canicule. Puis visite d'une exploitation viticole à Lunel fortement touchée elle-aussi par la canicule puisque les grains de raisins ont littéralement séché le 28 juin dernier.
Selon les premières estimations, un tiers de la surface du département a été touché par une canicule sévère avec des températures supérieures à 41 degrés et plusieurs milliers d'hectares sont touchés. Si la viticulture est le secteur le plus frappé, des producteurs d'abricots, de pommes ou de melons ont également souffert et deux élevages de volaille héraultais ont été décimés, avec quelque 1.250 animaux morts.
Au-delà des demandes d'indemnisation, certains agriculteurs relèvent que la profession est en première ligne face au réchauffement climatique et appellent à agir sur ses causes.
Soutien aux viticulteurs du @Gard touchés par les incendies et l’échaudage à #monfrin « l’agriculture joue son rôle de pare-feux, mais nous devons collectivement avancer sur l’assurance généralisée pour vous protéger contre les conséquences du changement climatique » @Prefet30 pic.twitter.com/bTxBh8zRr7
— Didier GUILLAUME (@dguillaume26) 5 juillet 2019