Après le vaste coup de filet à Nîmes et Marseille lundi 13 novembre, d'autres arrestations sont en cours ce mardi. Sept personnes, parmi lesquels les tireurs présumés, sont toujours en garde à vue à Marseille dans l'enquête conduite par la JIRS (Juridiction Interrégionale Spécialisée) dans la lutte contre le grand banditisme.
Après les 11 personnes interpellées lundi 13 novembre à Nîmes et Marseille, dans un vaste coup de filet dans l'enquête sur la mort du jeune Fayed, 7 sont toujours en garde à vue. Ce mardi 14 novembre, d'autres interpellations sont en cours. Une information confirmée à France 3 Occitanie de source policière.
Grand banditisme
Lundi, les policiers de la PJ de Montpellier et les brigades de recherche et d’intervention (BRI) de Marseille et Montpellier sont intervenus dans le cadre de l’enquête ouverte pour assassinat en bande organisée et autres infractions en lien avec la criminalité organisée, et confiée à la juridiction interrégionale spécialisée de Marseille (Jirs), chargée de la lutte contre le grand banditisme.
Quatre tireurs
Ils ont interpellé plusieurs personnes dont les tireurs présumés soupçonnés d'avoir tué Fayed, un petit garçon de 10 ans, touché d'une balle dans le dos alors qu'il rentrait chez lui avec son oncle dans la soirée du 21 août dernier dans le quartier Pissevin à Nîmes.
Le véhicule de cette famille originaire de Mayotte avait été la cible de balles d’arme de guerre, type kalachnikov, tirées depuis une Renault Mégane dans laquelle se trouvaient quatre individus cagoulés. Au total, une cinquantaine de douilles avaient été retrouvées.
Jeune de 18 ans tué deux jours après Fayed
Les interpellations en cours depuis lundi 13 concernent aussi une autre affaire. Celle du meurtre un homme de 18 ans originaire de Béziers tué deux jours après le jeune Fayed devant le point de deal de Pissevin.
Le quartier est connu pour ses trafics de drogue et ses règlements de compte réguliers. L'affaire avait ému la France entière.
ADN
Les enquêteurs sont remontés jusqu'aux suspects grâce aux traces ADN relevées sur une voiture partiellement incendiée après avoir explosé et des objets relevés sur place. En plus des 4 tireurs, la police a arrêté les logisticiens, les nourrices et les commanditaires de ce réseau de stupéfiants très organisé.
Dealer marseillais
Début octobre, trois jeunes marseillais déjà connus pour trafics de stupéfiants avaient été identifiés. L'un des trois est mort dans un accident, route d'Avignon à Nîmes dans la nuit du 22 au 23 septembre après avoir inhalé du protoxyde d'azote (gaz hilarant). Le jeune homme de 17 ans était connu pour ses antécédents judiciaires en matière " de violence et séquestrations sur des points de deal marseillais. Son ADN avait été retrouvé sur une douille sur le lieu de la fusillade", avait alors précisé Dominique Laurens, l'ancienne procureure de Marseille.
Les personnes interpellées ces deux derniers jours ont été transférées à Marseille. Leur garde à vue peut durer jusqu'à 96 heures.
