Après avoir été incarcérée pendant deux ans, Audrey Chenu s'est battue et a réussi à effacer son casier judiciaire pour devenir enseignante. Elle livre aujourd'hui son expérience à des jeunes placés à l'établissement de protection judiciaire de la jeunesse à Nîmes.
Elle est la preuve que la réinsertion est possible après la prison. Audrey Chenu, a aujourd'hui mis son passé de dealeuse de côté pour se tourner vers l'enseignement. Pourtant tout n'a pas été simple pour la jeune femme.
À 20 ans, elle quitte la maison d'arrêt de Fresnes après deux ans d'incarcération. "Quand je suis sortie de prison, on m'a dit : 'tu peux que travailler au Mcdo', ça ne fait pas rêver", confie Audrey.
Ça nous montre que même avec des histoires pareilles, on peut rebondir et retomber sur nos pattes
La jeune femme s'est alors battue pour s'en sortir et réussir à effacer son casier judiciaire, condition indispensable pour devenir professeur des écoles. Aujourd'hui, son objectif est de donner de l'espoir aux jeunes délinquants.
"Là ils sont à une étape décisive, parce que ça ne se passe pas bien. J'essaye de les aider à réfléchir et éviter tout ça", indique ex-dealeuse.
Et le message semble avoir été passé. "Ça nous montre que même avec des histoires pareilles, on peut rebondir et retomber sur nos pattes", confesse l'un des jeunes de l'établissement protection judiciaire nîmois.
Pour l'instant, ils ne connaissent pas l'univers carcéral. Leur placement dans ce centre est une opportunité pour se réinsérer. Chaque année cet établissement, qui prend en charge 80 mineurs, reçoit au moins 10 intervenants autour de prévention de la délinquance.