Trois jeunes issus du quartier le Chemin Bas d'Avignon mènent une action de solidarité. Avec une équipe de bénévoles, ils entretiennent les tombes du cimetière Pont de Justice à Nîmes. Une façon de redorer l'image des quartiers défavorisés, ternie ces derniers mois par les trafics de stupéfiants.
Trois jeunes hommes, issus du Chemin Bas d'Avignon à Nîmes, mènent une action de solidarité depuis mi-janvier. Avec une équipe de bénévoles, ils entretiennent les tombes du cimetière Pont de Justice à Nîmes. Ce matin-là, dans les allées du cimetière, ils sont à l'oeuvre. Ici, ils se sentent fiers.
Fouad, Sofiane, ou Megdi, ils sont une 50aine de jeunes au total - tous bénévoles - à se relayer sur les tombes abîmées, parfois même effacées par les intempéries et le temps. Ils nettoient, restaurent au gré des demandes et des autorisations.
On a un groupe WhatsApp, avec toutes les personnes bénévoles. Au fur et à mesure, j'envoie les demandes que je reçois. On a eu beaucoup de matériels mis à disposition, des camions, des brouettes, des pelles et des râteaux. Et on nous a donné 20 tonnes de terre !
Toutes confessions confondues
L'idée est née l'été dernier. En allant remettre de la terre sur les tombes de leurs proches. "Et pourquoi ne pas proposer cela aux personnes qui n'en auraient pas les capacités physiques, ou financières ?" s'est interrogé Sofiane. Un élan personnel, qui n'est suggéré par aucune association encadrante. Il fait écho sur les réseaux sociaux, et les demandes « commencent à pleuvoir », comme ils aiment à raconter.
Nous avons un total de 352 tombes remises en état, de toutes confessions confondues. Ce que nous voulons montrer, c'est que des jeunes de quartier peuvent aussi faire de belles choses ! Si on prend un jeune par la main et qu'on lui dit " Viens, on va travailler ! ", il n'hésitera pas et viendra travailler. C'est cela que l'on veut mettre en valeur.
Une façon de montrer une image plus positive des jeunes issus des quartiers défavorisés. Cette initiative solidaire, ils souhaiteraient que d'autres jeunes, d'autres villes, aient envie de la reproduire.