Lors d'une manifestation en octobre 2019, le Centre des Impôts de Nîmes a subi des dégradations. Deux hommes sont jugés pour les dégâts de ce bâtiment des services fiscaux. Une centaine de personnes se sont rassemblées en soutien devant le tribunal.
Les deux hommes sont prévenus de dégradations sur un bâtiment des services fiscaux en octobre 2019 . Ce 8 octobre 2019, les agriculteurs du Gard ont manifesté à Nïmes contre " l'agri-bashing", un terme qui désigne la critique du mode de production agricole intensif.
Ce jour-là, lors de la la manifestation, convois de véhicules, tracteurs et camions, ont déversé des fruits pourris et du lisier devant les administrations ( la Direccte, la Préfecture, la MSA, la DDTM ). Arrivés devant la Direction départementale des finances publiques, les agriculteurs ont voulu forcer le portail avec des tracteurs. Le bâtiment a alors subi des dégradations. La police a riposté avec des grenades lacrymogènes avant que le cortège ne reprenne sa route.
Des responsables syndicaux devant le tribunal
Les deux agriculteurs qui ont comparu ce jeudi sont tout deux responsables syndicaux au sein des "Jeunes Agriculteurs du Gard ".
Si nous sommes aujourd 'hui devant le tribunal, c'est que l'on nous a arrêté en tant que meneurs de troupe et non en tant que personnes qui ont dégradé.
Lors de l'audience, les images de la vidéo protection sont visionnées minutieusement et le doute s'installe sur l'intention de dégrader. La cour réalise également que l'un des conducteurs, n'est pas celui désigné par l'enquête. Et depuis la manifestation, les responsables syndicaux essaient de rester discrets.
A la base, on nous demandait d'aller pointer une fois par semaine à la Gendarmerie, c'était assez contraignant. On est toujours un peu sur la réserve, si on fait une manifestation et qu'il y a un mouvement de foule et l'un de nous deux au milieu, ça ne va pas arranger notre cas...
Une manifestation d'une centaine de personnes s'est tenue devant le palais de justice de Nîmes en marge de la comparution des deux agriculteurs.
La partie civile, l' administration fiscale ( la DDSIP ) a demandé le remboursement des dégâts soit 31 000 euros. Le procureur a requis 2 000 euros d'amende pour chaque prévenu. La défense a plaidé la relaxe. La décision de justice sera rendue le 4 mars 2021.