Ils étaient entendu dans le cadre d'une plainte d'une grande surface de Nîmes après une action coup de poing menée contre les vins espagnols en mars. Convoqués par la police ce jeudi, ils ont refusé le prélèvement ADN.
Lionel Puech, président des Jeunes Agriculteurs du Gard et Xavier Fabre, porte-parole du Syndicat des Vignerons Gardois, devaient être entendus suite aux actions syndicales menées au printemps et notamment la plainte du supermarché Géant Casino à Cap costières, à Nîmes, le 30 mars. Ce jour-là, trois grandes surfaces avaient été "visitées" par les viticulteurs : Carrefour Nîmes, Intermarché de Caissargues et Géant casino cap Costières à Nîmes. Les rayons vins avaient été contrôlés et tous les vins espagnols ou issus de la communauté européenne jetés à terre et détruits.
Il n'y a aucune raison que l'on passe avant les autres
A la sortie de leur audition, qui aura duré deux heures, Xavier Fabre a expliqué qu'ils avaient refusé de se laisser prélever son ADN. "Nous avons porté plainte contre les dirigeants d'enseignes de la grande distribution de la région en janvier, en février et en avril concernant des fraudes à l'étiquetage. Ils n'ont toujours pas été entendus. Nous, pour des faits qui datent de deux mois, nous le sommes déjà. Il n'y a aucune raison que l'on passe avant les autres. Il n'y a pas de justice pour les voyoux de la grande distribution et du négoce."
Soutenus par une centaine de vignerons
Les deux hommes ont été convoqués avec la secrétaire générale du syndicat des jeunes agriculteurs. Ils ont refusé de se laisser prélever leur ADN. "On est considéré comme des voyoux. Ils ont voulu prendre notre ADN pour nous ficher comme n'importe quel brigand", persiste Xavier Fabre. Soutenus par une centaine de vignerons à l'extérieur de l'hôtel de ville de Nîmes, ils ont été relachés au bout de deux heures et seront certainement de nouveau convoqués.