A Nîmes, onze familles logent dans des bâtiments abandonnés réquisitionnés par les militants du DAL

Depuis plus d’un mois maintenant, onze familles, soit 40 personnes vivent dans un logement abandonné par la SNCF et réquisitionné par les militants du DAL (association de Droit au Logement). Ce soir, ils en appellent au préfet du Gard pour reloger ces familles dans des logements plus dignes.

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Onze familles, soit quarante personnes dont des enfants en bas-âge logent en ce moment dans un ancien bâtiment ayant appartenu à la SNCF. Ce bâtiment, il a été réquisitionné par l’association DAL (Droit au logement) de Nîmes. Ces onze familles vivent ici depuis le 21 septembre dernier. Parmi elles, la famille de Najia, venue du Maroc. Avant, elles logeaient à l’hôtel, toujours grâce aux associations. Sans cette aide, Najia et sa famille se serait retrouvé à la rue :

On a galéré mais je préfère galérer ici en France, ça c’est sûre plutôt qu’au Maroc.


En situation irrégulière depuis leur arrivée en France en 2016 Najia, son mari et ses 5 enfants ont vu leur demande de papiers refusée à deux reprises par la préfecture. 

Pour l’instant mon mari travaille, il a un contrat en CDI, il a des fiches de paye, il est déclaré aux impôts. Mes quatre enfants sont scolarisés, et ils travaillent bien à l’école, le dernier a deux ans et il est très malade. 


Aujourd’hui, par le biais du DAL, ces familles en appellent à l’humanité du préfet du Gard, Didier Lauga. Ce soir, l’association va demander un logement digne mais aussi un titre de séjour pour huit familles.

C’est ça que l’on demande, c’est qu’humainement on prenne en compte le problème de ces gens, de ces familles et qu’on puisse le résoudre très simplement. Et ça le préfet en a le pouvoir, il a le pouvoir décisionnaire de le faire.
Yves Carel, administrateur Droit au Logement dans le Gard


Les militants et les familles espèrent au moins ouvrir le dialogue avec la préfecture. Pour l'obtention des papiers, l'association est formelle, elle ira jusqu'au bout des démarches.

Le reportage de Pualine Pidoux et Eric Mangani 
 
 
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