Moussa, menacé d'expulsion, est au centre de rétention de Nîmes depuis plus d'un mois. Le jeune Guinéen a fui son pays où il était menacé en raison de son homosexualité. Une mobilisation s'organise.
Moussa, menacé d'expulsion, est au centre de rétention de Nîmes depuis plus d'un mois. Le jeune Guinéen a fui son pays où il était menacé en raison de son homosexualité. Une mobilisation s'organise.
Aujourd'hui, 1er mai, entre 100 et 200 militants d'associations et citoyens se sont donnés rendez-vous à 14h devant l'entrée du centre de rétention de Nîmes où est retenu Moussa.
"Moussa est gay. En Guinée, il risque plusieurs années de prison ou pire, le lynchage, comme celui dont a été victime son compagnon," précise Aides. L'association exige la libération de Moussa et le réexamen de sa demande d'asile. "AIDES demande la protection de l'Etat pour toute personne gay, bi, lesbienne ou trans arrivant de pays notoirement homophobes et dangereux. Cette politique indigne doit cesser."Moussa est gay. En Guinée, il risque plusieurs années de prison ou pire, le lynchage
Totale solidarité avec @assoAIDES ! #Moussa doit absolument rester en #France : le renvoyer dans un pays homophobe c’est au mieux le tuer socialement, au pire le condamner à mort. La France est le pays des droits de l’homme !!! #LIBEREZMOUSSA https://t.co/9qznV2xDvB
— Jean-Luc Romero (@JeanLucRomero) 30 avril 2018
Pour Jean-Luc Moreno, conseiller régional d'Ile de France, Maire-Adjoint du 12e de Paris, défendeur de la cause homosexuelle: "Moussa doit absolument rester en France : le renvoyer dans un pays homophobe c’est au mieux le tuer socialement, au pire le condamner à mort. La France est le pays des droits de l’homme !!!"
Dimanche soir déjà, devant la préfecture du Gard, sous une pluie battante, une quarantaine de personnes s'étaient réunies pour demander sa remise en liberté et sa régularisation. Pour le moment, la détention de Moussa a été prolongée de 15 jours. AIDES demande le réexamen de sa demande d’asile auprès de l’OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides).
Expulsion évitée de justesse
Dans la nuit de samedi à dimanche, le jeune sans papier avait évité de justesse une reconduite à la frontière. «Il est déjà bien intégré", défend à ce sujet Yves Carel militant du collectif Réseau éducation sans frontières, joint par Libération. "Au bout de trois mois, il aura retrouvé du boulot".