Le festival de la biographie de Nîmes, qui se tenait du 25 au 27 janvier, a reçu près de 30 000 visiteurs. Parmi les sujets phares, la biographie politique tirait son épingle du jeu, et ses représentants eurent un franc succès, à l'image de Ségolène Royal et Jean-Louis Debré.
Qu’ils soient adulés ou honnis, les femmes et hommes politiques fascinent. En témoigne la place qu’ils ont prise au festival de la biographie de Nîmes, du 25 au 27 janvier.
Les ouvrages consacrés à ceux qui nous gouvernent, présents et passés, n’y manquaient pas. Preuve qu'en dépit de la crise actuelle, la chose publique trouve encore un écho. Il était par exemple bien difficile d’approcher Ségolène Royal, ancienne ministre et candidate à la présidentielle de 2007, autour de qui se massaient curieux et partisans. Certains en profitaient pour la couvrir d'éloge :
Autre figure politique, Jean-Louis Debré, co-président du festival, s’est lui déjà retiré de la scène politique. La liberté de ton qu'il a gagnée, il la met à profit pour dénoncer le manque de courage et d'imagination des responsables actuels :Si plus de gens avaient son courage et son autorité, les choses se passeraient peut-être différent. C’est une femme courageuse et ça donne de l’espoir aux autres femmes.
Les convictions politiques, elles, existent encore. Franck Proust défend les siennes. Le député européen et 1er adjoint au maire de Nîmes était là aussi, à quatre mois des élections.Je pense qu’ils n’ont pas d’idée. Je pense qu’aujourd’hui, le politique n’a plus cette culture indispensable pour regarder l’avenir. Il y a un philosophe, [Ernest] Renan, qui disait que la nation était un rêve d’avenir partagé, mais ce rêve se nourrit de l’histoire d’un peuple. Il faut savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on veut aller.