En juin 2015, un jeune homme de 15 ans était mort noyé après avoir été aspiré au fond de la piscine d'un camping d'Aigues-Mortes. La cour d'appel de Nîmes (Gard) a condamné, jeudi 6 mai, le gérant du camping à neuf mois de prison avec sursis pour homicide involontaire et 25 000€ d'amende.
Jeudi 6 mai, la cour d'appel de Nîmes (Gard) a condamné le gérant du camping d'Aigues-Mortes, Bernard Sauvaire, à neuf mois de prison avec sursis et 25 000 € d'amende pour homicide involontaire. L’avocat général avait demandé huit mois avec sursis et une amende de 25 000 €.
En condamnant Bernard Sauvaire, le juge l'a tenu responsable du drame intervenu à l'été 2015. Giuseppe Centamore, un jeune Italien de 15 ans, se baigne dans la piscine du camping d'Aigues-Mortes où il passe les vacances. Maintenu au fond du bassin à cause d'une défaillance du système d'aspiration, le jeune homme se noie.
La cour d'Appel confirme le premier jugement
En novembre 2019, le tribunal correctionnel de Nîmes avait condamné en première instance la société exploitant le camping à 100 000 € d'amende. Le gérant du camping, Bernard Sauvaire, avait été condamné à neuf mois de prison avec sursis et 25 000 € d'amende.
En cause : des manquements aux obligations de sécurité du matériel. "La grille de filtration était défectueuse, et le bouton permettant d'arrêter en urgence le système d'aspiration n'était pas fonctionnel", expose Me Audrey Moyal, avocate de la famille du jeune homme.
Après avoir fait appel de ces condamnations, la société s'était désistée. Pour le délibéré de ce jeudi, seul l'appel du gérant était maintenu. Me Isabelle Mimran, l'avocate de Bernard Sauvaire, avait plaidé la relaxe de son client.
L'audience en appel a eu lieu le 25 mars.
Visionnez ici le compte-rendu d'audience devant la Cour d'appel de Nîmes par Sarah Nedjar et Christelle Nicolas.
La cour d'Appel a donc confirmé la culpabilité de Bernard Sauvaire. L'infraction, correspondant initalement à une "imprudence" et une "négligence", a été requalifiée en "faute caractérisée" lors de ce jugement.
Les parents de Giuseppe Centamore ont fait 15 heures de voiture depuis l'Italie simplement pour entendre ce délibéré. Ils attendent que justice soit faite depuis des années. Aujourd'hui, ils sont satisfaits, mais s'il le faut, ils continueront leur combat jusqu'à ce que tous les recours soient épuisés.
L'avocate de Bernard Sauvaire, Me Isabelle Mimran, pourrait en effet se pourvoir en cassation.