L'ordre des avocats a visité les cellules de garde à vue du commissariat de Nîmes. Immondes et surpeuplées. Le conseil va saisir le tribunal administratif pour violation de la Convention européenne des droits de l'homme.
Elles portent bien leur nom. Les geôles. Celles du commissariat de Nîmes ont été inspectées ce mercredi 15 mars par les membres de l'Ordre des avocats dans le cadre d'une journée nationale de visite des lieux de privation de liberté. Les geôles nîmoises : 6 m2 dans lesquels sont gardés à vue jusqu'à trois personnes.
Aujourd'hui toutes les cellules étaient triplées au milieu d'odeurs nauséabondes d'excréments et d'urine. Et les gardes à vue peuvent durer de 24 à 96 heures.
Khadija AoudiaBâtonnier de l'Ordre des avocats de Nîmes
Atteinte à la dignité humaine
"Les personnes gardées à vue subissent la négation de leur dignité. Les conditions inhumaines et dégradantes des personnes gardées à vue m'obligent à saisir le Tribunal administratif pour violation manifeste de l'article 3 de la CEDH", poursuit Khadija Aoudia, bâtonnier de l'Ordre des avocats de Nîmes.
Un article qui porte sur l'interdiction de la torture. Il stipule que personne ne peut infliger à quiconque des blessures ou des tortures.
Même en détention, la dignité humaine doit être respectée.
Article 3Convention européenne des Droits de l'Homme
La délégation nîmoise n'a pas été autorisée à visiter la maison d'arrêt.
Pour les avocats nîmois, il s'agit d'une entrave au pouvoir de contrôle inscrit dans du code de procédure pénale.