À Nîmes, les déchets et les sacs-poubelle jonchent les rues de plusieurs quartiers de la ville et provoquent l'indignation des habitants. La prévention opérée par la métropole est insuffisante, alors les agents verbalisent.
Dans le centre-ville de Nîmes, Annie n'en peut plus des ordures qui s'entassent. Le camion poubelle est pourtant passé il y a quelques heures, mais déjà, trois nouveaux sacs jonchent le sol. "Au fur et à mesure elles sont enlevées, au fur et à mesure elles réapparaissent", déplore la Nîmoise. Parfois, le vendredi soir, par exemple, on peut en avoir sur 2 mètres de long et un mètre de haut".
Indignation sur les réseaux sociaux
Des sacs-poubelle, des cartons, ou encore une cabine de douche : sur les réseaux sociaux, les Nîmois s'indignent. Un lapin mort a même été retrouvé en pleine rue il y a quelques semaines.
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"On n'a jamais vu cette situation. Depuis deux ou trois mois, la situation se dégrade", regrette Annie. Dans le centre-ville, pas de conteneurs pour les poubelles. Les rues sont trop étroites, et les sacs, à même le sol. Alors les éboueurs passent plus souvent : en moyenne, 5 fois par semaine.
La métropole mise sur la prévention
Pour la métropole, c'est la faute des habitants qui sortent leurs ordures en dehors des heures de collectes. Alors, elle mise sur la prévention : "On a embauché six ambassadeurs de tri, qui vont à la rencontre des usagers en porte à porte pour les sensibiliser, leur donner des informations sur les jours de collecte, le tri, le service d'encombrants, détaille Zacharie Charmin, responsable collecte des déchets et relation usagers pour Nîmes Métropole. Et malheureusement, on se rend compte qu'il n'est pas encore suffisamment connu, et qu'il y a trop de gens qui commettent des incivilités".
Depuis deux ans, huit policiers de la brigade de l'environnement sont chargés de verbaliser. Mais encore faut-il observer des flagrants délits. Richard Schieven, adjoint délégué à la sécurité publique de Nîmes, estime qu'il faudrait 80 policiers supplémentaires.
Aujourd'hui à Nimes, tous les quartiers sont concernés par ces dépôts illégaux. Même la maison carrée, emblème de la ville, sous les yeux des touristes.