Le restaurant "Chez Tetel", à La Grande-Motte, véritable institution spécialisée dans les coquillages, est pointé du doigt par la municipalité. Il est accusé de ne pas faire collecter correctement ses déchets. La mairie a même installé un panneau pour interpeller les vacanciers sur les manquements de l'établissement.
La guerre est ouverte entre la mairie de La Grande-Motte et le restaurant "Chez Tetel". La structure, spécialisée dans les moules, se voit reprocher de créer "des risques sanitaires et des nuisances graves".
L'objet de la discorde : le restaurateur refuserait, selon la mairie, d'organiser lui-même la collecte de ses déchets. Un panneau a même été installé par la municipalité devant le restaurant pour en informer les passants.
Laurent Tetelbom, le patron de "Chez Tetel", se défend de toute irrégularité.
Nous avons pris le contrat privé qui nous a été imposé par la municipalité, mais ça a mis un peu de temps à se mettre en place. On l'a depuis au moins 10 jours maintenant.
Laurent Tetelbom, patron du restaurant.
Un contrat qui lui coûte, selon lui, 10 fois plus cher que le ramassage des ordures ménagères.
Une tonne de moules par jour
"Chez Tetel" produit une tonne de coquilles de moules de déchets par jour. Un volume qui dépasse la nouvelle norme de l’agglomération. Le ton est alors monté entre les deux parties. Un désaccord que le restaurateur juge regrettable. "Je suis très inquiet pour notre situation et pour tous les emplois qui en découlent. Je ne veux qu'apaiser les choses, parce que je suis un amoureux de La Grande-Motte, on est vecteur d'une bonne image, d'une belle équipe, et je ne voudrais pas que tout ça soit terni bêtement par de l'incompréhension de part et d’autre.".
Un contrat insuffisant, selon la mairie
Alors ce panneau accusatoire va-t-il être retiré ? Pas tout de suite, explique la mairie, qui en demande plus au restaurateur. "Il suffirait qu'il se mette en conformité", assure Isabelle Bergé, première adjointe au maire. Pour elle, le volume de ramassage reste sous-dimensionné.
On sait très bien que malgré ce contrat, il y a quand même une partie des déchets qui est mise dans les conteneurs d'ordures ménagères.
Isabelle Bergé, première adjointe au maire de La Grande-Motte.
Si le conflit ne se règle pas, le patron risque même de perdre son droit de terrasse à l’avenir. Le restaurant, qui existe depuis 40 ans, est une "institution" pour les visiteurs.