Les élèves de deux écoles primaires du Gard se sont rendus sur les Champs-Élysées pour raviver la flamme du Soldat inconnu. Une manière de mieux connaître l'histoire de France et de remplir un devoir de mémoire.
C'est une expérience dont Gabin et Elise se souviendront. Élèves en classe de CM2 à Caissargues, dans le Gard, ils s'apprêtent à raviver la flamme du Soldat inconnu, sous l'Arc de Triomphe, à Paris. Matahi aussi. Le jeune homme ne parvient pas à cacher son stress, pour sa mission du jour, il doit déposer une gerbe sur le mémorial : "Il faut vraiment pas se tromper !"
Ces élèves de deux écoles primaires de Caisargues, dans le Gard, se sont rendus à Paris pour l'occasion. Mathis, lui, est porte-drapeau. Son étendard a pour emblème l'engagement de la jeunesse en faveur de la mémoire. "C'est pas tout le monde qui peut faire ça ! Moi, j'ai été choisi, donc ça me fait plaisir", se réjouit-il.
La flamme du Soldat inconnu n'a jamais été éteinte. Elle est ravivée chaque soir depuis 1923. Une manière de rendre hommage aux soldats morts pour la France. Auprès des enfants, le message semble être passé : "Comme ça, on se souviendra toujours qu'il y a des gens qui se sont battus pour notre liberté", assure une élève de la classe.
"Le devoir de mémoire, c'est la base du citoyen"
À l’origine de ce déplacement, un projet pédagogique qui a pour ambition de redonner du sens aux commémorations, qui intéressent de moins en moins les jeunes. Bernard Porte, président du Souvenir, l'assure : c'est un moment marquant pour les enfants. "Ça permet qu'ils s'intéressent au devoir de mémoire, à l'histoire de la France, de la République".
Dominique Liquiere, enseignante, est du même avis : "Le devoir de mémoire, c'est la base du citoyen, affirme-t-elle. Si on ne connaît pas son passé, on ne peut pas construire son futur. Donc je pense que tout commence là."
L'an dernier, 207 établissements scolaires ont participé à cette cérémonie du Souvenir.