Une centaine de cheminots de la SNCF ont manifesté ce vendredi à Paris à l'appel de la CGT et de SUD pour soutenir 2 de leurs collègues menacés de radiation et de licenciement. L'un d'eux travaille dans le Gard. Il est sanctionné pour une action le 14 mai dernier en gare de Nîmes.
La CGT Cheminots appelait seule ce vendredi à une grève nationale, qui n'affectait presque pas le trafic, très fortement perturbé en revanche jusqu'à la fin de la journée en gare Montparnasse à cause d'un incendie sur un poste électrique.
Les manifestants étaient rassemblés près de la gare du Nord, là où les deux cheminots étaient entendus par le comité d'établissement (CE) de la branche Maintenance et Travaux, dont l'avis est consultatif.
"Les élus du CE ont voté contre les radiations" décidées par la direction, a indiqué à l'AFP Bruno Poncet, secrétaire fédéral de SUD-Rail.
Leur dossier sera donc transmis à l'inspection du travail.
Un cheminot de Nîmes sanctionné pour un action le 14 mai
L'un de ces cheminots, militant CGT à Nîmes et mandaté au CHSCT (comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail), risque le licenciement parce qu'il avait tenu une torche allumée "sur le quai de la gare de Nîmes, le 14 mai", jour de grève, selon son syndicat.
"C'était un rassemblement en gare, sans envahissement des voies. Allumer une torche, c'est une chose qui se fait couramment pendant des manifestations. Tout le monde est en colère face à cette injustice", a dit à l'AFP Laurent Daniel, responsable de la CGT Cheminots à Nîmes.
"La direction a voulu faire un exemple", mais "le dossier est complètement vide", a-t-il ajouté.
L'autre cheminot entendu, élu du personnel SUD-Rail, se voit reprocher d'avoir "entravé la circulation des trains", en marge de la manifestation du 1er mai à Rennes, selon son syndicat.
La CGT a également rassemblé une centaine de cheminots vendredi devant le siège de la SNCF, à Saint-Denis en Seine-Saint-Denis, où se réunissait le conseil de surveillance du groupe.