Aujourd’hui en Occitanie, 7 000 à 8 000 poches de sang sont disponibles, alors que le stock devrait être de 11 000. L’Etablissement français du sang alerte sur la faible quantité de dons. Exemple à Nîmes.
Noël, départs en vacances, aléas météorologiques... La fin de l’année est toujours une période sensible pour l’Etablissement français du sang (EFS). Et la pandémie n’a rien arrangé. Le distanciel dans l’éducation et le télétravail dans les entreprises sont venus s’ajouter cette année encore aux difficultés traditionnelles. Au lieu des 11 000 poches qui devraient être disponibles, le stock est aujourd’hui de 7 000, 8 000 poches à peine en Occitanie.
Sur les réseaux sociaux ces derniers jours, de nombreux patients ont exprimé leur reconnaissance envers les donneurs, tout en encourageant "ceux qui le peuvent" à aller donner leur sang.
Le contexte sanitaire freine les dons
Les dons diminuent plus encore avec le pic de la cinquième vague et le durcissement des mesures sanitaires. Certains sont des donneurs habitués, fêtes de fin d’année, ou pas : “Je donne régulièrement donc ça ne me change pas grand-chose", dit l’un deux. Quelques mètres plus loin, une autre donneuse vient quatre fois par an : “Ils m’ont appelée, m’ont demandé si je pouvais donner car ils avaient besoin de sang, et je suis venue. C’est humain les gens en ont besoin. Pour moi c’est un devoir, c’est normal.”
Mais certains aprioris freines d'autres donneurs potentiels.
Les gens pensent que s’ils sont vaccinés, ils ne peuvent pas donner. Mais ce n’est pas une contre-indication, même si on s’est fait vacciner le jour-même ! Et on n’a pas besoin du pass sanitaire pour donner.
Mélanie Avakian, médecin responsable de la Maison du don à Nîmes
Pénurie de sang... Mais aussi de personnel
Ces derniers mois, de nombreuses grèves ont eu lieu au sein de l’EFS.
Nous avons un conflit depuis plus d’un an avec notre direction régionale et nationale. On souhaite avoir une partie du Ségur qu’ont eu nos collègues de l’hôpital. Il y a eu un petit geste pour certains métiers de la transfusion mais pas pour tous et de façon inégale.
William Valentin, délégué CFDT régional de l'EFS
Le préavis de grève de l’intersyndicale court jusqu’au 1er janvier, “pour obtenir des salaires équivalents au CHU de Montpellier et des autres hôpitaux français. On manque de médecins, de techniciens de laboratoire et d’infirmiers”, affirme le délégué syndical, qui indique "un manque de cinq médecins pour les collectes et quelques postes d’infirmiers qui ne trouvent pas preneurs en Occitanie".
La maison du don de Nîmes restera ouverte les 24 et 31 décembre.