Polémique autour de la destruction d'un barrage sur le Pont du Gard

Un projet controversé, celui de la destruction partielle d'un barrage sur le Gardon à Collias près du Pont du Gard. C'est la conséquence d'une nouvelle loi qui impose la continuité écologique. Mais une loi difficile à appliquer pour une petite commune. 

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Le petit barrage sur le Gardon, à hauteur de Collias, devrait être détruit -en partie-.
L'objectif est de respecter une continuité piscicole et sédimentaire.  Une obligation depuis 2018 selon le Syndicat de rivière.
"Il y a un poisson, l'aloze qui remonte et vient frayer dans le Gardon et grande quantité. On a donc une obligation réglementaire d'aménager les différents ouvrages", précise Etienne Retailleau, directeur adjoint de l'EPTB, le Syndicat de rivière en charge des Gardons
A la place de la brèche déjà existante au centre du seuil, serait aménagée une ouverture-échancrure  de 25 m de large, sur 2 m 50 de profondeur.

Aberrant pour ses opposants

Une aberration pour l'association de protection du Gardon qui recueillerait plus de 500 signatures contre cet aménagement. 
Avec l'échancrure, l'eau emmènerait  les sédiments qui pour l'instant colmatent le fond de la rivière.
Ce plan d'eau en serait réduit à quelques flaques ! 
"Les scientifiques disent que l'aloze ne peut pas passer plus de trois barrages et il y en déjà 5 entre le Rhône et Remoulins et on va refaire celui de remoulins. Si vous allez sur le pont au mois de juin vous allez voir 30 centimètres de vase au fond. Il n'y a pratiquement plus d'oxygème alors qu l'aloze a besoin d'oxygène et d'une eau brassée pour se reproduire", explique Jean-Marc Esberard, de l'Association pour la protection du Gardon et de ses affluents.

Préserver les intérêts de tous ?

Le Syndicat reconnaît le risque d'une baisse du niveau d'eau : 70 cm sur 1 km de long environ. 
Il assure vouloir préserver les intérêts de chacun.
"On a vérifié que tous les kayaks puissent franchir  l'aménagement tel qu'il est prévu afin que les poissons circulent bien et que les castors qui vivent ici aient à manger...", explique Etienne Retailleau 

"Impossible, répond Jean-Marc Esberard , le castor de mange que du bois blanc, son habitat va disparaître, il va migrer ailleurs. Nous ce que l'on veut, c'est un nouveau barrage avec une passe à poissons".

Les travaux prévus sur le seuil ne sont pas pour demain, ils doivent attendre la mise en route du nouveau forage de la commune.  Ce sera dans un délai d'au moins 5 ans.
 
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