Des numéros romains, des traces d'engin de levage, des signatures, des dessins, le Pont du Gard en est couvert. Mais que signifient-ils? Quelques visiteurs ont eu la chance d'en avoir le décryptage. Découvrez notre reportage qui vous livre quelques secrets des pétroglyphes de l'aqueduc de 48 mètres.
Pour connaître les secrets du Pont du Gard, il faut d'abord découvrir quelques contes et légendes afin de comprendre "les traces des Hommes".
Petit extrait de celle de Frédéric Mistral...
Alors que le constructeur du pont, découragé, ne parvient pas à finaliser l'édifice, le diable lui fait une proposition : "Je réalise le monument dans la nuit, si la première âme qui le traverse m'appartient !".
Mais cette première âme fut un lièvre… Le diable fou de rage jeta le lièvre contre le pont…
Et voilà pour l'explication du pétroglyphe du lièvre.
Plus loin, les visiteurs remarquent, plusieurs petits phallus.
Le glorieux organe viril ne renvoie à aucune connotation indécente ou sexuelle. A l'époque, il représente le roi Priam et est censé protéger l'ouvrage des crues et des maléfices.
Comme un porte-bonheur, il est aussi placé dans les maisons, sur les chemins et les monuments publics, où le danger est potentiel.
Certains ont même une petite clochette ou des ailes.
Dès le 17ème siècle, les Compagnons du devoir gravent à leur tour dans les pierres du pont, des marques, des signatures, souvent ils représentent leurs outils de travail.
La moitié sont celles des tailleurs de pierre. On y reconnaît aussi celles des charpentiers, des maréchaux-ferrants ou des serruriers...
Outre ces graphitis historiques, d'autres traces existent aux abords du Pont : sur les gorges ou le long du Gardon...
"Les traces de l'Homme", visite guidée payante le dimanche 10 décembre à 14h30.
Plus d'infos sur www.pontdugard.fr