Trois ans de prison, dont six mois ferme, avaient été requis en septembre dernier contre l'ancien directeur des CHU de Nimes et d'Annecy, jugé devant le tribunal judiciaire de Paris pour des marchés illégaux avec le groupe Bouygues et un cabinet de consultants à Nîmes.
C'est aujourd'hui, lundi 25 novembre que Nicolas Best sera fixé sur son sort. Le tribunal de Paris doit rendre son délibéré concernant l'ancien directeur du CHU de Nîmes, jugé en septembre dernier pour favoritisme et corruption passive lorsqu'il était à la tête de l'hôpital d'Annecy entre 2015 et 2018 puis à Nîmes de 2018 à 2020.
Six mois de prison ferme requis
Trois ans, dont six mois de prison ferme, ont été requis contre l'ancien directeur des hôpitaux d'Annecy et de Nîmes qui, selon l'accusation, s'est rendu coupable de favoritisme et de corruption passive. Le procureur, dans son réquisitoire, avait demandé aux juges d'assortir cette peine d'une d'interdiction d'exercer dans les marchés publics.
Cadeaux et invitations
Toujours selon l'accusation, Nicolas Best aurait bénéficié de dîners au restaurant et d'invitations à des concerts de la part de la société Bouygues. Et d'avoir favorisé le promoteur immobilier qui avait remporté un appel d'offres de 35 millions d'euros hors taxes à Annecy. La société Bouygues, qui avait accepté de payer une amende de 9,2 millions d'euros, n'a pas été poursuivie.
Nie les faits
Nicolas Best avait aussi été jugé pour favoritisme pour des marchés frauduleux à Nîmes avec la société Mupi. Une société de consultants pour la maîtrise d'ouvrage. Elle aurait bénéficié de la part du prévenu, de marchés d'un million d'euros.
Tout au long de l'audience, le prévenu s'estimant victime d'une cabale ourdie par les personnels de l'hôpital d'Annecy, a nié les faits et clamé son innocence.
Contrôle de la Chambre régionale de comptes
L'affaire avait débuté en décembre 2021, après un contrôle de la Chambre Régionale des Comptes d'Auvergne Rhône-Alpes sur sa gestion de l'hôpital d'Annecy-Genevois (CHANGE). Suivi par des perquisitions trois mois plus tard chez le directeur du CHU et dans ses bureaux du centre hospitalier de Nîmes, par la brigade financière sous l'égide du PNF (Parquet national financier).