Le Secours populaire du Gard vient en aide aux étudiants en situation de précarité. Entre la hausse du prix de l’énergie et face à l'augmentation de certaines matières premières, la liste des bénéficiaires augmente. Illustration à la cité universitaire Saint-Césaire à Nîmes, où une distribution a eu lieu jeudi.
"J’ai des œufs, des yaourts, des céréales pour le matin et des protections hygiéniques", se réjouit Louna, étudiante nîmoise qui vient de récupérer son sac à la cité universitaire Saint-Césaire de Nîmes.
Ce panier d’une valeur de 40 euros est distribué tous les quatre jours aux étudiants du Gard. Pour bénéficier de ses denrées alimentaires, c’est très simple : il suffit de s’adresser à un bénévole de l’association gardoise, qui évalue la situation de chacun.
Explosion des bénéficiaires
Les chiffres sont en hausse d'après le rapport 2023, 91,7 % des étudiants vivent avec moins de 1 000 euros par mois et 47 % d’entre eux vivent même en dessous de 40 euros par mois. La hausse du coût de la vie, se fait ressentir dans leurs assiettes.
Souvent, ils sont à moins 10 euros par jour. Les restes à vivre qu’on avait calculé en janvier 2023 étaient de quatre euros, on est passé en septembre à 2 euros. Ils sont de plus en plus précaires.
Catherine Marino, référente étudiants - Secours populaire 30
Si les files d’attente ne désemplissent pas, certains reconnaissent encore éprouver beaucoup de gêne à être bénéficiaire du Secours populaire. "Il y a énormément d’étudiants qui ne le diront pas, mais c’est leur solution. Se dire, je vais pouvoir manger et me concentrer sur mes études", dit Achraf, un étudiant.
En 2022, l’antenne gardoise à donner 2 829 colis a ce jeune public dans le besoin.