Quatre ans après une rénovation coûteuse, cette médiathèque du quartier Pissevin à Nîmes va être détruite

Rénovée il y a quatre ans, squattée par des dealers et carrément fermée en juin dernier, la médiathèque Marc-Bernard va finalement être détruite. Un nouveau bâtiment devrait ensuite voir le jour, à quelques mètres de son emplacement actuel. Explications.

Rénovée, agrandie, plus confortable et moins énergivore. C'est ainsi que l'Anru (agence nationale de rénovation urbaine) décrivait la médiathèque Marc-Bernard. Des propos qui peuvent sembler bien éloignés de réalité actuelle, mais qui ne datent pourtant que de 2020. 

À l'époque, le lieu de culture du quartier Pissevin vient de profiter d'un sacré coup de neuf. Les espaces d'accueil sont rénovés, les places assises et postes d'accès à internet multipliés, nouvel espace numérique inauguré. Le tout pour un montant total de près d'un million d'euros. Quatre ans plus tard, nos confrères du Midi Libre révèlent la destruction à venir puis la reconstruction quelques mètres plus loin. Des propos confirmés ce vendredi 22 mars par le maire Jean-Paul Fournier à la Gazette de Nîmes.

Rénovée... puis détruite

Selon le Midi Libre, ces nouveaux travaux de destruction interviendront, à nouveau, dans le cadre de l'Anru. La mythique barre Wagner voisine doit être démolie, comme d'autres tours avant elle, pour tenter de changer le visage du quartier.

Interrogée, l'adjointe à la culture, Sophie Rouille détaille les contours de ce projet de démolition de la médiathèque, sans lien direct avec le trafic de stupéfiants, qui sévit sur le toit du bâtiment, affirme-t-elle. "Dans le cadre de la démolition de la barre Richard-Wagner et de la dalle du parking, l’actuelle médiathèque se retrouverait sur pilotis et face à un immense mur de béton, précise l'élue. Ce n’est à notre sens pas l’idéal."

Du côté de l'opposition, cette annonce "invraisemblable" ne manque pas de faire réagir. Pour Vincent Bouget, élu du Parti communiste, ce "gâchis financier" est aussi "symbolique de l'attention portée par la municipalité aux 15 000 habitants de ce quartier". 

La suite d'une longue (et mauvaise) série

Dans un message publié sur Facebook, il fustige le choix de la municipalité et demande la réouverture de la médiathèque "en assurant la sécurité des agents et des usagers".

Au mois de juin dernier, l'espace culturel avait été fermé par la mairie. Les agents avaient exercé leur droit de retrait, craignant pour leur intégrité physique. Certains ayant été menacés par des acteurs du trafic de stupéfiants local. Pour cause, le toit du bâtiment était devenu une tour de contrôle pour les guetteurs, toujours dans la logique du trafic. Ce même mois de juin, un journaliste de M6 avait été agressé par trois personnes, alors qu'il couvrait la fermeture du lieu. 

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