REPORTAGE. Des hectares de vignes détruites par le sel, en Camargue la salinisation des sols combattue grâce à l'eau douce

La salinisation des sols en Camargue Gardois impacte toute l’activité économique. Aujourd’hui, des solutions pour palier l’urgence existent, notamment du côté de la viticulture.

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Les vignes mortes, Gilles Bardon peine à les compter. Près de 40%  de vignes  ont disparu cette année de sa parcelle à  Aigues-Mortes dans le Gard. En cause, la salinisation des sols.

Le sel remonte par le sol et bouche les racines des vignes et tue les ceps.

Gilles Baron, viticulteur

"Le sel a obturé les racines des ceps de vignes. Là, ce sont des parcelles qui sont vouées à disparaitre à court terme parce que ce n'est plus rentable. On ne peut pas  faire du vin avec des souches mortes", explique Gilles Bardon, viticulteur.

Un phénomène qui n’est pas nouveau et qui s’accentue avec le réchauffement climatique. L’an dernier, 500 hectares de vignes de l’appellation " Vins des Sables" ont été détruits par le sel. Dans ce contexte, élus et acteurs concernés se sont emparés de la problématique. Six mois de travail pour présenter les premières pistes. Objectif  : faire reculer le sel dans les terres de Camargue.  

"On a toujours vécu avec le sel et on a toujours géré cette harmonie. Aujourd'hui, on a peut-être oublié qu'il faut prendre soin de la nature et on a laissé péricliter des choses qui avaient été faites au 18ème siècle et qui détruisent petit à petit", détaille Patrick Guiraud, président du syndicat " Vins des Sables".

Apport en eau douce 

Parmi les solutions d’urgence apportées, celle de Voies Navigables de France. Depuis le mois de mars, l’écluse de Saint-Gilles est actionnée pour permettre un apport d’eau douce en Camargue. Soit 20 éclusages par jour, en plus de ceux gérés pour la navigation. Chaque mois, 450 000 m3 d’eau douce sont ainsi versés dans le canal du Rhône à Sète. 

"Déjà, on réfléchit à la manière de compléter ce dispositif, en apportant d'autres volumes complémentaires d'eau douce, par d'autres canaux que l'on gère également dans ce secteur de la Camargue Gardoise", précise Guillaume Chauvel, responsable Voies Navigables de France. 

Objectif de tous les professionnels : trouver un équilibre eau douce-eau salé sur le long terme.

"Il faut garder espoir, ca va être compliqué, cela l'est déjà. Mais je veux croire à une solution globale, cela ne dépendra pas que de la viticulture", conclut Gilles Barron, le viticulteur.

Ce combat contre le sel est loin d’être terminé. Tous les acteurs concernés lancent un appel aux pouvoirs publics. 

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