Les chasseurs du Gard sont vent debout contre l'arrêté préfectoral du 18 juillet dernier. Il interdit notamment l'accès aux massifs forestiers, landes, maquis et garrigues en zone à risque sévère d'incendie. Ce qui reviendrait pour beaucoup à repousser de six jours l'ouverture de la chasse.
Les chasseurs du Gard se disent "indignés" et "inquiets".
La Fédération départementale de chasse a décidé de contester l’arrêté préfectoral qui réglemente jusqu’au 15 septembre prochain, l'accès aux forêts et massifs du Gard de plus de 4 hectares, en fonction du risque incendie. Ils ont déposé un recours devant le tribunal administratif de Nîmes.
En cause, cette date du 15 septembre, soit six jours après l'ouverture officielle de la chasse fixée le dimanche 10 septembre 2023 à 7h.
On ne comprend pas le sens de l'arrêté de la préfecture. On vient écarter des ayants droit de leurs responsabilités de gestionnaires.
Marc Vallat, directeur de la Fédération des chasseurs du Gard.
Un manque de concertation ?
L'ouverture de la chasse coïncide aussi avec les vendanges. En cas de dégâts causés par le gibier, les agriculteurs et viticulteurs sont appelés à se retourner contre l’Etat.
Septembre, c'est les vendanges. Les sangliers, le gibier vont dans les vignes et les dégâts sont très importants à cette période. Ou on travaille, on fait des battues, on régule, ou quelqu'un devra payer les dommages.
Jean-François Soulier, administrateur à la Fédération des chasseurs du Gard.
Un arrêté pris sans concertation, selon les chasseurs, et sans l’avis du Conseil départemental de la chasse et de la faune sauvage.
Ecrit avec A.Rozga.