La famille d'un détenu qui s'est suicidé à la maison d'arrêt de Nîmes, le 20 décembre 2016, demande des explications. Elle met en cause les conditions de détention du prisonnier. L'homme était âgé de 67 ans.
Il s'appelait Rezza. Selon les informations données à ses proches, l'homme de 67 ans s'est pendu dans sa cellule de la prison de Nîmes. C'était il y a un peu plus d'un an.
Mis en examen pour tentative de meurtre sur sa compagne, il avait été incarcéré en 9 décembre 2015. Il était reconnu comme dépressif. Pour l'avocat de sa famille, sa place n'était pas en prison.
Lorsque quelqu'un est malade, il relève des hôpitaux et non de la prison. La prison ne peut-être un supplétif aux soins, on sévit après. Or souvent, c'est l'inverse qui l'on fait" explique Me Gérard Tibéri, avocat de la famille.
Rezza était le cadet d'une famille de 7 enfants, d'origine iranienne. Installés dans la région nantaise, les proches attendent toujours le rapport d'autopsie et les résultats de l'enquête. Ils n’ont jamais pu voir le corps de leur frère.
L'éloignement de la famille a été pour eux une circonstance aggravante pour leur frère. Ils demandent aujourd'hui que toutes les responsabilités soient clairement établies.
Entre octobre 2016 et mai 2017, trois détenus se sont donnés la mort à la Maison d’Arrêt de Nîmes, selon l’Observatoire Internationale des Prisons.
Le mois dernier, une avocate nîmoise avait porté plainte contre l'Etat pour dénoncer les conditions de détention dans cette maison d'arrêt du Gard. Le tribunal s'est finalement déclaré incompétent.