Le festival "Un toro pour un rêve d'enfant", à l'initiative du matador Marc Serrano, se tenait dimanche 22 octobre dans les arènes de Méjanes d'Arles. L'événement s'est attiré les foudres de l'alliance anticorrida, qui demande à Marc Serrano de renoncer aux dons des spectateurs
Bis repetita. Déjà l'année dernière, l'alliance anticorrida s'était fermement opposée au festival "Un Toro pour un rêve d'enfant", qui se tenait alors dans les arènes de Méjanes dans le Gard pour la première fois. Dimanche 22 octobre 2023, 1 000 personnes étaient pourtant à nouveau réunies pour cette corrida caritative.
Pour cette édition, le gratin de la tauromachie française était présent, selon les mots de l'organisateur, Marc Serrano. Le matador nîmois organise chaque année ce festival pour récolter des dons de spectateurs. L'association les reverse ensuite en faveur de la lutte contre les maladies infantiles graves.
Colère de l'alliance anticorrida
L'association alliance anticorrida ne l'entend pas de cette oreille. Pour la deuxième année consécutive, la présidente Claire Starozinski a fait entendre sa colère. "On ne soulage pas une souffrance par une autre souffrance, fût-ce-t-elle animale", clame-t-elle, avant d'ajouter : "Encore une fois, l'association organisatrice utilise les enfants malades pour se mettre au service de la corrida"
Face à ses accusations, Marc Serrano n'a pas manqué de réagir. "Je trouve ça triste et pathétique de leur part. Nous sommes réunis pour apporter du bien-être aux enfants, et une aide financière aux parents. Sans parler de leurs fausses accusations concernant les souffrances animales."
Demande de renoncement aux dons
L'alliance anticorrida a demandé aux associations bénéficiaires, ainsi qu'au service de pédiatrie de l'hôpital d'Arles, de renoncer aux dons issus de ce festival. L'alliance a promis 5 000 euros de compensation aux associations qui renonceraient. Elles n'ont toujours pas répondu à la sollicitation.
En 2022, "Un toro pour un rêve d'enfant", avait récolté 17 482 euros.