A la découverte des poubelles de l'Histoire ! C'est ce que propose l'exposition Homo detritus, à Nîmes, jusqu'au 31 mars. Habitudes alimentaires, matériaux utilisés, les déchets laissés par nos ancêtres renseignent sur leurs habitudes et plus largement sur les différentes époques historiques. REPORTAGE.
L'exposition réalisée par l'Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) se tient au musée de la Romanité, à Nîmes, jusqu'au 31 mars. Elle emmène les visiteurs à la découverte de quatre "poubelles" de l'histoire : néolithique, gallo-romaine, médiévale et contemporaine.
En déambulant dans les couloirs du musée de la Romanité, la guide conférencière Laurence Aubry plante d'emblée le décor, avec humour : "Grâce à toutes ces traces et notamment grâce à cette zone de déchets, je peux vous dire que Astérix, c'est faux !".
Dans cette maison gauloise reconstituée, les archéologues ont appris, dans la poubelle, comment vivaient les occupants : "On ne retrouve pas tous les déchets mais grâce à ça, on a beaucoup d'informations sur ce qu'ils mangeaient, sur leurs techniques d'artisanat. On peut apprendre énormément de choses grâce aux poubelles de l'histoire".
L'histoire des déchets est aussi celle du recyclage, explique Laurence Aubry aux visiteurs : "Tout ce qu'on peut récupérer, tout ce qu'on peut recycler, réutiliser". Elle montre une statue de guerrier qui a eu une seconde vie : "Cette statue a servi à la construction d'un portique romain. C'est une statue qui a complètement perdu sa valeur, peut-être parce que la société a évolué. On n'en voyait plus l'intérêt donc on l'a complètement retaillée pour en faire un matériau de construction qu'on a mis dans les fondations d'un mur".
Interrogés par France 3 Occitanie, les visiteurs comprennent l'intérêt d'exposer les poubelles de l'Histoire : "C'est un peu l'empreinte et la signature des différentes époques, donc c'est riche d'enseignements", réagit l'un d'eux. "J'ai appris qu'au temps des Romains, c'était beaucoup plus recyclé que nous", réagit un autre jeune visiteur.
Pour ne rien ignorer des débris de l'histoire, l'exposition se poursuit jusqu'au 31 mars.
Écrit avec Pauline Sauthier.