Plusieurs boulangeries artisanales doivent fermer plusieurs jours par semaine à Nîmes dans le Gard. En cause, un manque de personnel. Les artisans sont en difficulté pour recruter.
À Nîmes, la boulangerie Alle est en difficulté. Frédéric Alle, le propriétaire, gère tout seul sa boutique. Il fait le pain, la pâtisserie et gère les commandes. "Si j’avais un boulanger, ça serait différent", dit-il. Sans aide, il doit refuser certaines commandes. Cela lui coûte jusqu’à 15 % de son chiffre d’affaires. "Je déteste refuser des clients", confie-t-il.
Toutes les boulangeries sont concernées
Les boulangeries Garcia ont dû prendre une décision radicale. Depuis juin, elles ferment les lundis et mardis. Il manque dix employés pour faire tourner les trois boutiques. Eva Garcia, la responsable, explique qu'il "faudrait au moins deux personnes en boulangerie, deux en pâtisserie et du personnel en caisse".
Le problème est présent dans tout le département du Gard. La fédération des boulangers annonce que sur les 280 boulangeries artisanales, une cinquantaine peine à recruter. Christophe Hardy, président de l’union des maîtres artisans boulangers du Gard, parle d’"une situation catastrophique". Il pense que la semaine de quatre jours pourrait être "une solution, mais cela bouleverserait l'organisation du travail."
Un secteur qui travail à flux tendu
La crise du personnel et l’inflation fragilisent le métier de boulanger. En dix ans, 25 % des boulangeries artisanales ont fermé dans le Gard. Cela pourrait continuer si rien n'est fait pour attirer de nouveaux employés.
Plus que jamais, le secteur de la boulangerie/pâtisserie navigue à vue. Et les artisans boulangers se battent bec et ongles pour un seul objectif : éviter la faillite.