C'est la seule commune du Gard à ne pas avoir de maire. Avec 80 habitants Saint-Nazaire-des-Gardies se retrouve malgré tout avec des querelles importantes. Après des démissions en cascade, un seul élu reste en poste.
Démissions en cascade
Depuis le 15 mars dernier, la salle du conseil municipal de Saint-Nazaire-des-Gardies est vide. La vie de la mairie est quant à elle quasiment au point mort. Après des démissions en cascade, il n’y a plus de maire. La commune est aujourd'hui gérée par le seul irréductible : un conseiller municipal. "Ça tourne au ralenti mais ça tourne quand même, ce qui est bloqué c'est tout ce qui est des investissements comme le goudronnage, pour l’instant nous avons juste ça de prévu", confie Rubens Pitot, le conseiller municipal en charge de la commune.
Pour la première fois dans l'histoire de cette commune, une liste d'opposition s'est formée aux dernières élections municipales. Avec une issue que personne n'aurait imaginé. Au moment de faire sa liste, le maire de l'époque découvre que sa première adjointe en monte une d'opposition :
C'est un sentiment de trahison quand j'ai commencé à faire une liste, j'attendais la réponse d’une de mes anciennes premières adjointes, elle m'a dit non je ne viens pas je me présente en face
Nouvelles élections ?
A l'issue du scrutin, la balle était au centre avec une égalité parfaite. Finalement c'est la liste d'opposition qui a été désignée pour prendre la tête de la commune n'en déplaise aux colistiers du maire sortant. Ils ont préféré claquer la porte, entraînant avec eux la démission de la maire élue : "elle a senti la pression, elle se sentait comme une pestiférée au milieu des autres après il y a des gens qui sont prêts à tous, tous les moyens de pression sont bons pour arriver à leur fin", confie Rémy Viala, opposant au maire sortant.
La préfecture prévoit d'organiser des nouvelles élections. La date reste quant à elle incertaine. Quoi qu'il en soit l'objectif des habitants est d'éviter une mise sous-tutelle ou une fusion avec une commune voisine.
Le reportage de Camille Nowak et Délphine Aldebert