Sylvain Trabut, artiste originaire du Gers, est le papa de centaines de personnages miniatures issus de la nature, tous aussi étonnants les uns que les autres, et qui donnent l’impression d'exister vraiment. Il définit son art comme du « Land Art de poche ». Bienvenue dans son monde.
Lorsque l’on interroge Sylvain Trabut sur son métier, il répond que « sa profession, c’est d’être créatif ». Et nul doute qu’il l’est.
J'assemble des puzzles et la Nature fait le reste...
De ses balades dans la nature, Sylvain Trabut ne revient jamais les mains vides mais toujours les poches pleines de matière première. Il collecte des branches, des tiges, des feuilles, des graines etc… qui seront in fine des bras, des jambes, des yeux… Sylvain aime dire qu’il collecte des « bouts de nature ». Cet attrait pour la nature lui vient de ses parents. Il confie que petit déjà, il « créait des girafes avec des marrons et des allumettes ». Plus tard, il sera formé au dessin et à l’illustration de bande-dessinée mais la connection avec la nature ne l'a jamais quitté toutes ces années.
Un travail de précision
Une œuvre nécessitera un minimum de trois heures de « travail » que Sylvain qualifierait probablement plus de plaisir que de travail. Mais généralement donner vie à ces petits êtres de la nature requiert plutôt une dizaine d’heures. Mais Sylvain ne les compte pas. Il est passionné et fasciné par le détail et la miniature. Sa plus petite création, un petit cochon, n’est d’ailleurs pas plus grosse qu’une pièce d’un centime. Ses personnages les plus imposants ne dépassent pas les 30 centimètres.
Du Land Art de poche
Les créations de Land Art telles qu’on a l’habitude de les voir, comme par exemple les œuvres du célèbre artiste britanique Andy Goldworthy, sont d’ordinaire plutôt imposantes et sont éphémères. La nature finit par reprendre ses droits et faire disparaître les sculptures temporaires. Les créations de Sylvain ne restent pas dans la nature. L’artiste les immortalise en photographie, dans leur milieu naturel, puis les conserve. Mais comme tout est impermanence dans la nature, ces créations nées de matériaux « vivants » peuvent évoluer et se transformer. Sylvain confie que « des pommes de pin stockées au chaud avaient perdu leurs écailles et cela avait changé la physionomie du personnage ».
D’autres projets à venir
Ses premières créatures de la nature ont vu le jour en 2010-2011. Mais c’est réellement début 2019, suite à un voyage au Costa Rica, baigné dans la jungle et au contact total de la nature, que Sylvain a décidé de se lancer. L'artiste a d’autres projets en cours mais préfère garder le suspense pour l’instant. Il y a fort à parier que ces prochaines œuvres sauront surprendre.
Admirez par vous-même ce pêle-mêle de végétaux personnifés créés par l'artiste gersois.
Si vous vous baladez dans le Gers, qui sait... au détour d'un chemin, vous pourriez tomber sur l'artiste en pleine création.