Condamnation pour agressions sexuelles, jeudi 9 juin 2022, d'un professeur d'histoire-géographie du collège Carnot à Auch (Gers) à deux ans d'emprisonnement, dont un an avec sursis, accompagné d'une obligation de soin. Plusieurs collégiennes ont été victimes d'attouchements lors de ses cours.
Certains observateurs n'ont pas hésité à parler "d'emballement" et d'une affaire qui se serait "dégonflée" au fil de l'enquête. Pourtant, jeudi 9 juin 2022, la justice en a convenu autrement. Le professeur d'histoire-géographie, accusé d'attouchements et de gestes déplacés par une dizaine de collégiennes, a été condamné par le tribunal correctionnel d'Auch (Gers) à deux ans d'emprisonnement dont un an avec sursis, à l'obligation de se soigner et d'indemniser les victimes, à cinq ans d'interdiction d'exercer auprès d'enfants et à une inscription au Fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (Fijais).
"La justice reconnaît enfin ces enfants comme des victimes, se félicite Maître Marie Gomes, avocate de quatre parties civiles dans cette affaire. Il a été extrêmement difficile pour elles de se faire entendre. Le tribunal a remis chacun à sa place ce qui apporte enfin de la tranquillité. On ne peut pas dire que l'institution et notamment la CPE de l'établissement aient eu une oreille attentive."
La difficile reconnaissance de la parole des collégiennes
En février 2019, 14 élèves du collège Carnot à Auch (Gers) dénoncent des gestes déplacés de la part de leur enseignant. Des caresses sur le bras, dans les cheveux, des prises par la taille, mais aussi des caresses sur la poitrine. Ces déclarations aboutissent à la mise en examen du professeur et à sa mise à l'écart de l'établissement le temps de l'enquête.
Ce procès aura permis également de révéler les antécédents du prévenu : "il a eu des problèmes similaires, mais pas en France. L'enquête n'aura pas permis de connaître la nature des faits, rapporte Maître Gomes. Il a lui-même avoué avoir été condamné à Toulouse également pour des attouchements, mais il n'y a aucune trace de cette précédente condamnation."
L'enseignant a désormais 10 jours pour faire appel de cette condamnation.