Ils se sont mis en "mode pause". Les fonctionnaires de police d'Auch n'assurent que les urgences depuis samedi. A l'origine de leur colère, une sanction envers l'un de leurs collègues. Ils dénoncent le malaise et le climat relationnel dégradé qui règne avec leur hiérarchie.
Le "mode pause" : c'est le moyen de pression que les policiers d'Auch ont mis en place depuis vendredi soir pour exprimer leur colère. En cause "les méthodes contraires au bon sens" de leur commissaire selon l'intersyndicale, mobilisée pour défendre l'un de leur collègue sanctionné de façon abusive, selon eux.
Depuis vendredi soir, pas de verbalisations, plus de mains courantes, seules les urgences sont assurés. Un moyen qui empêchent la remontée des statistiques à Paris. Le mode 562 est activée pour pointer le malaise qui règne entre les 90 policiers gersois et la directrice départementale de la sécurité publique.
A l'origine de ce conflit, des reproches et une sanction contre l'un des leurs, accusé d'avoir usurpé la fonction d'officier de police judiciaire. Le policier qui est à 4 mois de la retraite, arrive au terme d'une carrière de 34 ans sans problème. Il aurait répondu à la demande d'un substitut à la place de l'OPJ de service dans la nuit de mardi à mercredi dernier.
Selon l'intersyndicale, la DDSP aurait sanctionné le policier sans qu'il ait pu s'expliquer. La mise en garde prise contre le fonctionnaire est considérée comme injuste, et cette grève sur le tas, extrêmement rare dans un commissariat, selon les informations recueillies par notre journaliste sur place, a pour but de dénoncer la mauvaise entente qui règne au sein du commissariat d'Auch, entre les policiers et leur hiérarchie.
Cet après-midi, un comité départemental prévu de longue date, réunira la préfère du Gers, la DDSP et les syndicats. Le "mode pause" et l'issue du conflit, à savoir la levée de la sanction prise contre le policier, devrait perturber l'ordre du jour.