Coronavirus : les bénévoles du Gers au rendez-vous sur la plateforme solidaire "Jeveuxaider" lancée par le gouvernement

Pour permettre aux associations de recruter des bénévoles pendant le confinement lié à l'épidémie de Covid-19, l'Etat a lancé une plateforme en ligne. Dans le Gers, comme partout en France, les candidatures se multiplient.

En 48 heures, la plateforme de réserve civique "Jeveuxaider" lancée par le gouvernement pour rassembler les solidarités pendant l'épidémie de coronavirus et le confinement a connu plus de 100 000 engagements. Un engouement qui se vérifie dans le Gers où un bénévole s'inscrit toutes les demi-heures sur le site. 

Mettre en face des besoins et des volontaires

"L'idée de cette plateforme, c'est de faire en sorte que dans un même lieu, virtuel, on puisse retrouver les associations et les volontaires" a expliqué ce jeudi la Préfète du Gers en présentant le dispositif. Et que chaque citoyen qui le souhaite puisse s'investir simplement, dans des domaines très précis :
  • Distribuer des produits de première nécessité (aliments, hygiène…) et des repas aux plus démunis.
  • Garder des enfants de soignants ou d'une structure de l'aide sociale à l'enfance.
  • Maintenir le lien avec des personnes fragiles isolées.
  • Faire les courses de produits essentiels pour ses voisins les plus fragiles.
Dans le Gers, 7 structures se sont déjà inscrites sur la plateforme et y ont déposé des missions. Il en reste à pourvoir même si 27 d'entre elles ont déjà été données en 48 heures. 
 

1 000 bénévoles en temps normal dans le département

Les différentes associations du Gers comptent 1 000 bénévoles à ce jour. Et la particularité locale c'est que 60 % d'entre eux ont plus de 70 ans... C'est beaucoup plus que la moyenne nationale (1/3 des bénévoles Français sont âgés de plus de 70 ans) et cela fait redouter à certains organismes un retrait temporaire de ces bénévoles à cause du risque accru pour eux avec le Covid-19.
Ce n'est pas le cas pour l'instant comme dans d'autres départements mais avec le confinement, les besoins se multiplient. 
Personnes atteintes de maladies chroniques, âgées ou handicapées... Ce sont elles qui risquent de souffrir du manque de bénévoles. "Nous devons agir pour que le secteur des solidarités ne pâtisse pas d’une baisse significative du nombre de personnes engagées" a dit ce jeudi après-midi la Préfète du Gers, Catherine Séguin. "La conséquence directe de cette baisse aurait des conséquences potentiellement dramatiques."

 

Il faut aussi protéger les nouveaux bénévoles

Ces bénévoles actuels et les nouveaux, ces volontaires, nous leur devons protection et sécurité. Les conditions d’exercice de leur mission doivent être encadrées : distanciation sociale, gestes barrières et équipements doivent être mis en oeuvre pour qu’aucun ne soit mis en danger.

Caroline Séguin, Préfète du Gers
Tous les bénévoles recrutés ne bénéficieront pas de masques ou de protection particulière, "il n’y a pas d’indications pour la population, les gestes barrière et la distanciation sociale s’imposent à tous" dit la Préfète. En revanche, "tous les publics identifiés comme nécessitant des masques ou un équipement en disposent pour garantir leur sécurité et celle de ceux qui viennent les voir" dit-elle.
A ses côtés, Philippe Martin, le président du Conseil départemental du Gers rappelle que la solidarité est une compétence centrale des départements et qu'un numéro vert social, le 0800 32 31 30 est une autre porte d’entrée pour les bénévoles.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité