Francis Labedan, 70 ans, et sa voisine Danièle Silendi, 74 ans, ont été retrouvés morts jeudi 15 avril en fin d'après-midi, à Saint-Caprais, près de Gimont, dans le Gers. Un homme de 35 ans a été interpellé et placé en garde à vue. Il a reconnu être l'auteur des faits.
Deux corps sans vie ont été retrouvés jeudi 15 avril en fin d’après-midi dans le village de Saint-Caprais, près de Gimont, dans le Gers. Tous deux présentaient des blessures. Des armes blanches ont été retrouvées à proximité d'un des deux corps.
L’une des deux victimes, Francis Labedan, 70 ans, est particulièrement connu dans ce village de 40 habitants. Il était le mari de l'ancienne maire du village (en fonction entre 2014 et 2020) et avait également créé le centre de contrôle technique Dekra à Auch.
L’homme a été découvert par un agriculteur, poignardé à la poitrine, dans un fossé à la sortie du village, en direction de Gimont. Le maire de la commune de Saint-Caprais, arrivé sur place, a tenté de réanimer l'homme grièvement blessé au thorax, sans succès. Les pompiers n'ont rien pu faire non plus.
Danièle Silendi, une veuve de 74 ans et voisine de Francis Labedan, a été retrouvée, dans un second temps, sans vie à son domicile.
Un suspect en garde à vue
Comme l'a constaté une équipe de France 3 Occitanie présente sur place, la scène du crime a été figée et est gardée par les gendarmes. Les techniciens d'identification criminelle ainsi que le médecin légiste se sont rendus sur les lieux jeudi après-midi.
Les premiers renseigements reccueillis sur les lieux par la gendarmerie ont permis d'orienter les soupçons sur un voisin des deux victimes. L'homme de 35 ans a été interpellé et placé en garde à vue pour homicide volontaire. Le procureur de la République, Jacques-Édouard Andrault, a indiqué que l'homme avait reconnu avoir tué les deux victimes à l'aide d'armes blanches mais ses motivations restaient confuses.
Un expert psychiatre a examiné l'homme et a conclu que son état de santé n'était pas compatible avec une garde à vue. L'homme a été admis en soins psychiatriques.
L’incompréhension dans le village
Contacté par téléphone, le maire de Saint-Caprais, Philippe Gineste, se dit choqué par ce triste fait divers sur sa commune qu’il décrit comme « un village paisible mais dynamique et sans animosité entre les habitants ». Il qualifie les deux victimes de « personnes formidables que tout le monde rêverait d’avoir pour voisins ».
Francis Labedan et sa voisine Danièle Silendi étaient connus pour "volontiers rendre service et étaient unanimement appréciés". Danièle Silendi était "une personne très impliquée au sein de sa commune, faisait partie de l’association locale Soleil d’automne et était très active dans la préparation des repas de la société de chasse".
Le suspect, quant à lui, était perçu comme « spécial, bizarre, lunatique » et comme « quelqu’un qui ne dit jamais bonjour ou merci ». Chantal Labedan, la femme de Francis, avait emmené le suspect plusieurs fois à la gare et lui avait apporté de l’aide à plusieurs reprises.
L'homme de 35 ans avait insulté Danièle Silendi la veille du meurtre. Le maire de la commune avait fait un signalement à la gendarmerie mercredi après-midi. Ce dernier était connu des gendarmes en raison de problèmes avec le voisinage. Toutefois le maire du village de Saint-Caprais a indiqué que « certes c’était un homme bizarre mais être bizarre ne fait pas de quelqu’un un meurtrier, nous ne pouvons faire que des suppositions à l’heure actuelle, nous sommes dans l’incompréhension ».
L'homme a depuis reconnu les faits sans indiquer le motif du crime. L'enquête se poursuit actuellement pour déterminer les circonstances précises du déroulement des faits et les motivations de l'intéressé.