L'épidémie de grippe aviaire progresse en France où seize élevages sont désormais touchés, dont huit dans le Sud-Ouest : un dans les Landes, deux dans les Pyrénées-Atlantiques et cinq dans le Gers.
C'est le ministre de l'agriculture et de l'alimentation, Julien Denormandie, qui le confirme ce jeudi 23 décembre : l'épidémie de grippe aviaire continue de progresser. Désormais seize élevages sont touchés en France : huit dans le Nord, huit dans le Sud-Ouest, dont un dans les Landes, deux dans les Pyrénées-Atlantiques et cinq dans le département du Gers.
C'est là, dans la commune de Manciet, qu'un foyer a été détecté le 16 décembre dernier. Et c'est précisément dans un rayon de trois kilomètres de cet élevage que le dernier cas a été identifié.
Conformément au protocole en vigueur, les palmipèdes de ce dernier élevage, considéré en "lien épidémiologique" avec le premier, ont été abattus préventivement, sans attendre le verdict des tests. Les résultats - positifs - sont arrivés après le dépeuplement de ce foyer.
Il faut "protéger massivement", a défendu ce jeudi le ministre de l'agriculture. L'objectif prioritaire : ne pas reproduire l'épisode de l'an passé. Quinze départements en effet avaient été touchés et 3,5 millions de volailles d'élevage abattus, dont certains préventivement.
Dès lors qu'un élevage est contaminé par ce virus, pour éviter tout risque et pour éviter que ce même élevage contamine ceux d'à côté, nous ordonnons l'abattage soit des palmipèdes, soit des volailles, qui s'y trouvent.
Julien Denormandie, ministre de l'agriculture
Confinement des animaux
Au début du mois de novembre, dès l'apparition des premiers cas d'influenza aviaire en Europe, les autorités sanitaires avaient demandé à tous les éleveurs français de confiner leurs volailles. Mais le virus, apporté par les oiseaux migrateurs qui entrent en contact avec les volailles, avait été identifié pour la première fois le 26 novembre dans le Nord, dans la commune de Warhem où 160 000 poules pondeuses étaient élevées en bâtiment.
La France compte quelques 20 000 élevages de volailles élevées soit pour la viande, soit pour les œufs, soit pour le foie gras, dont le Sud-Ouest est le principal secteur de production. Le gouvernement a encore rappelé aujourd'hui qu'en cette période d'épidémie, la consommation d'œufs, de viandes, ou de foie gras ne comporte aucun risque pour la santé.