Grippe aviaire : colère des éleveurs du Gers contraints au confinement de leurs volailles

Le 30 septembre dernier, le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, Julien Denormandie, publiait deux arrêtés relatifs à la grippe aviaire hautement pathogène. L’obligation de claustration des volailles prendra effet le 15 novembre, suscitant la colère de certains éleveurs du Gers.

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« Des poulets élevés en plein air, c’est un gage de qualité, mon label à moi c’est l’extérieur, c’est l’engagement que j’ai auprès de mes clients », Jérémie Daran, éleveur de volailles dans le Gers, oscille entre colère et désarroi.

Parmi les nouvelles mesures de prévention obligatoire pour éviter une nouvelle épizootie d'influenza aviaire, il y a la claustration obligatoire des volailles lors de périodes à risque, pour tous les élevages, quelle que soit leur taille. Pour éviter tout contact avec les oiseaux migrateurs, potentiellement porteurs du virus, les éleveurs doivent confiner leurs bêtes jusqu’à la mi-mars. Exit le plein air à partir du 15 novembre.

Jusqu’à leurs dix semaines, les volailles devront être exclusivement élevées en intérieur, puis sur un parcours réduit et contrôlé.

"C’est la première fois que je dois confiner mes volailles comme cela ! Mes poulets sont toujours dehors, ils rentrent d’eux-mêmes le soir dans le bâtiment. Cela fait déjà une semaine que les volailles sont enfermées et je ne peux pas garantir à mes acheteurs sur les marchés ce que je propose en temps normal. Mes clients sont compréhensifs, mais c’est une vraie frustration", confie l'éleveur du Gers.

Un compromis pour éviter d'abattre

S'ils ont certes été aiguillés pour gérer cette crise, une organisation contraignante s'impose pour les éleveurs. Ils ont pour consigne d’isoler les volailles en clôturant, de vérifier que les aliments et abreuvoirs ne sont pas en contact avec l’extérieur et qu’aucun élément étranger ne peut s’immiscer sur les parcours des volailles.

On peut gérer temporairement mais ce n’est pas viable sur le long-terme pour les volailles.

Jérémie Daran, éleveur de poulets dans le Gers

Didier Villate, vétérinaire dans le Gers, est chargé de contrôler le respect des règles en vigueur.

"Je fais des visites régulières de suivi sanitaire et tous les éleveurs de ma région ont pour l’instant suivi les nouvelles règles sanitaires imposées. Certains éleveurs s’adaptent vite, d’autres sont plus réfractaires. Mais c’est un risque omniprésent chaque hiver désormais".

Un compromis à accepter pour ne pas devoir abattre des bêtes comme par le passé, cette nouvelle règlementation est loin de réjouir les éleveurs qui ne peuvent que s’adapter à ces nouvelles contraintes.

 

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