Fin de la grève à l’EHPAD de l’hôpital d’Auch, 16 postes créés

Après 3 jours de grève du personnel de l’EHPAD Robert-Barguisseau à Auch, une solution a été trouvée. 16 postes seront créés dès janvier 2018.

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La mobilisation d’une partie des salariés de l’EHPAD Robert-Barguisseau s’est terminée mercredi 29 novembre. Après plusieurs réunions avec la direction, l’ARS (agence régionale de santé) et le Conseil Départemental du Gers, une solution a été trouvée : 16 postes vont être créés dès janvier 2018, sur les 25 demandés par le personnel.

"Il fallait trouver un équilibre"


"Il fallait trouver un équilibre" explique Christophe Dukobek, secrétaire départemental du syndicat CGT santé et action sociale du Gers. Les 16 postes seront répartis entre des aides-soignants, un infirmier et des agents de service hospitalier (ASH).

Le service Alzheimer, qui compte 30 résidents, va notamment être étoffé. Actuellement, on compte 5 soignants pour 30 malades, soit un ratio de 0,16. Or, le résultat des études menées par le gérontopole de Toulouse (étude parue en 2008, disponible ici) montre que "le chiffre de 0,8 agent par résident (soit 24 soignants pour 30 patients dans le cas de l’EHPAD Robert-Barguisseau) est le plus fréquemment cité allant de 0,7 à 0,9, et en tout cas pas moins de 0,5 agent par résident (soit 15 soignants pour 30 patients)." Après discussion, le personnel a obtenu une augmentation de 10 postes dans ce service.

Volte-face du Conseil Départemental du Gers


Dans un communiqué daté du mardi 28 novembre, le Conseil Départemental du Gers expliquait "ne pas (vouloir) faire payer les résidents (un surcoût) alors que le directeur dispose d’un budget excédentaire."

Le communiqué se poursuivait ainsi : "Aujourd’hui, le directeur de l’EHPAD réclame au Département une nouvelle hausse des tarifs de 8€/jour pour créer des postes. Pour chaque résident, cela représenterait un effort supplémentaire de 3000€ par an, faisant de cet établissement le plus cher du Gers. Or, le directeur de l’EHPAD dispose depuis plusieurs années d’excédents dans son budget (un million d’euros cumulés sur les 3 dernières années). Il est donc en mesure de créer immédiatement des postes sans incidence sur le prix de journée."

Mercredi 29 novembre, un nouveau communiqué accompagne la sortie du conflit. Le Conseil Département s'y réjouit des postes créés sans évoquer le coût pour les résidents. D’après le syndicat CGT, il devrait pourtant être conséquent : le prix journée devrait passer de 62,73€ actuellement à 69,55€ : 6,82€ de plus par jour. Soit un effort supplémentaire de… 2491€ par résident chaque année.

L'ARS et le Conseil Départemental du Gers font un effort 


Le département mettra lui aussi la main à la poche, notamment en augmentant l’APA (Allocation Personnalisée d'Autonomie) pour les résidents qui en bénéficient déjà. Dans un communiqué, l'ARS se réjouit elle aussi de la sortie du conflit. Elle souligne que les dotations qu'elle prévoie "permettent de financer dès 2018 la création d'un poste infirmier(e) supplémentaire et le co-financement de 9 postes d'aides-soignants supplémentaires (à hauteur de 70% pour l'ARS et 30% pour le Conseil Départemental du Gers."


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