Gers : des militants anti-corrida espèrent une interdiction prochaine de la pratique en France

La tauromachie est l'honneur ce dimanche à Seissan. En réponse, des militants anti-corrida se rassemblent dans cette commune du Gers. Une proposition de loi pour interdire la pratique en France doit être débattue d’ici la fin de l’année.

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"Encuentro Taurino". C’est le nom donné à une série de manifestations organisées aux arènes de Seissan par l'association locale Pena fiesta Brava et les Practicos de Nîmes.

Selon les informations fournies par la mairie de cette commune du Gers, dimanche 4 septembre, le spectacle doit durer jusqu’à minuit. Au programme : bodega, encierro, novillada et autres jeux intervaches. En somme, des activités toutes liées à la tauromachie.

“Nous cherchons le dialogue”

C’est précisément en réaction à cet événement que Georges Nosella, militant anti-corrida et résidant dans le Gers, a décidé de se mobiliser. “Nous avons l’habitude d’être présents sur les places taurines gersoises à chaque fois qu’il y a ces événements”, explique ce membre du collectif “Gers corrida abolition”. “On est présent pour dire clairement que non, cette habitude du mundillo taurino n'est pas une habitude traditionnelle en Gascogne. Il est important de ne pas faire silence et de s’y opposer”. 

Nous cherchons le dialogue avec ces personnes, nous ne l’avons pas. Nous sommes plutôt en confrontation souvent de façon méprisante ou violente.

Georges Nosella, militant anti-corrida et membre du collectif Gers corrida abolition

Selon ce militant pour le bien-être animal, une quarantaine de personnes devraient participer au rassemblement prévu dimanche 4 septembre dès 14h00. En amont de cette manifestation, Georges Nosella assure qu’il a tenté d’interpeller la municipalité de Seissan pour obtenir l'annulation de l’événement. En vain.

Je connais personnellement le maire de Seissan François Rivière pour avoir travaillé avec lui à d'autres niveaux. Nous sommes entrés en contact avec lui. Nous cherchons le dialogue avec ces personnes, nous ne l’avons pas. Nous sommes plutôt en confrontation souvent de façon méprisante ou violente”. Contactée, la mairie de Seissan n’a pas encore donné suite à nos sollicitations. 

Une proposition de loi pour interdire la corrida en France

Au-delà du rassemblement de ce dimanche, Georges Nosella assure que la bataille pour interdire la corrida en France est en bonne voie. “On s’attend aussi à ce que des gens viennent apporter leur soutien à Aymeric Caron”, glisse le militant.  

Ancien journaliste aujourd’hui reconverti en écrivain, Aymeric Caron est activiste pour le bien-être animal depuis plusieurs décennies. Militant La France Insoumise, il est devenu député de la 18e circonscription de Paris lors des dernières législatives.

Quelques semaines après son entrée dans l’hémicycle, l’élu a annoncé porter une proposition de loi pour interdire la corrida en France. 

Engager un "débat démocratique" en France

Aujourd'hui, la très grande majorité des français ne comprend pas ces spectacles là, et ne les cautionne pas”, martèle Georges Nosella qui espère une adoption rapide de l’interdiction de la corrida dans tout le pays. “Les élus représentent la population. Quand une majorité demande clairement à ce qu'il y ait une justice pour les animaux, il est normal que la loi suive”.

Quand une majorité demande clairement à ce qu'il y ait une justice pour les animaux, il est normal que la loi suive.

Georges Nosella, membre du collectif Gers corrida abolition

Ça a pris 18 ans pour avoir un débat sur la corrida en France” reconnaît Claire Starozinski, présidente et fondatrice de l’Alliance anticorrida basée à Nîmes.  “Je suis très contente, très heureuse, qu’on puisse, pour une fois, engager un débat démocratique sur la corrida en France” se félicite-t-elle, même s’il faut reconnaître que les discussions vont être animées au sein du parlement. “27 villes ont abandonné la corrida depuis 2005", annonce Claire Starozinski. "Mais je suis pragmatique. Et quand je regarde la composition de l’Assemblée nationale et du Sénat, je me dis que ça va être compliqué.” 

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